Jeu compact, surnombre en phase défensive et timing des changements : tout a réussi aux Gabésiens Mourad Okbi est un entraîneur heureux. Après un démarrage de saison sur une fausse note avec une défaite en déplacement devant le CSS, l'entraîneur gabésien s'est racheté une conduite en gagnant son premier match à domicile au détriment d'El Gawafel, et en ramenant une belle victoire de la Marsa. Il a allié manière et résultat en misant sur un seul joueur, Fakhreddine Galbi. Tout le jeu gabésien était axé sur cet attaquant qui s'est montré opportuniste à souhait. Galbi et ses camarades se sont montrés surtout réalistes. Ils ont su créer le surnombre en phase défensive, réduisant ainsi la marge de manœuvre aux attaquants marsois : «Ce fut un match difficile, mais nous avons su assurer l'équilibre entre les trois lignes. Nous avons surtout réduit la marge de manœuvre aux Marsois, en ne cédant pas d'espaces à leurs individualités, notamment Michailou et Abbès. J'avoue que sur ce match, nous étions plus réalistes en étant également plus équilibrés défensivement grâce à notre jeu compact», a déclaré, sans prétention, Mourad Okbi. Il est vrai que, du début jusqu' à la fin du match, y compris les cinq minutes du temps additionnel, les camarades de Fakhreddine Galbi ont maîtrisé les débats, notamment au milieu du terrain. Hamza Jlassi, Aymen Kthiri et Youssef Fouzaï ont livré des passes décisives à Galbi. Sur les quatre occasions créées, deux ont été concrétisées par ce dernier. Le trio Jelassi-Kthiri-Fouzaï a été aussi à la manœuvre sur le plan défensif, n'hésitant pas à reculer d'un cran pour apporter leur concours aux défenseurs. Le Stade Gabésien doit également sa victoire au coaching réussi de son entraîneur. Il a opéré ses trois changements vers la fin du match alors qu'il menait au score. L'attaquant Laâmari Bargougui a été incorporé à la 84' et sa fraîcheur physique a lourdement pesé sur la défense marsoise. Du coup, les banlieusards ont été contraints de défendre alors qu'ils cherchaient auparavant le but d'égalisation. Le milieu Khechim et le défenseur Hamdi Gablaoui ont effectué, quant à eux, leur rentrée dans le temps additionnel. Une fraîcheur physique qui a tué tous les espoirs marsois pour revenir dans le match. Déséquilibre défensif Il n'a pas envoyé son adjoint et il n'a pas fait attendre les journalistes après le coup de sifflet final. Mondher Kebaïer a assumé pleinement la défaite de son équipe. Amoindri de trois axiaux (Laabidi suspendu, Kosdoghli et Ben Amor blessés), la défense marsoise a démontré ses limites face à Galbi et ses camarades. Mais les défaillances des banlieusards ont touché les trois compartiments de l'aveu même de leur entraîneur : «Les absences en défense ont pesé lourd cette fois-ci, vu que Sami Ben Aïcha s'est forcé à terminer le match, victime d'une contracture musculaire. Notre défense a été déséquilibrée. Sur un autre plan, nous étions censés créer le jeu dans ce match, chose que nous n'avons pas faite. En deuxième mi-temps, il fallait jouer le tout pour le tout, notamment après le premier but. Malheureusement, notre adversaire a alourdi la note en doublant la mise sur une attaque placée. Les Gabésiens ont été meilleurs, car ils étaient plus déterminés», a reconnu l'entraîneur marsois. Il faut dire aussi que les attaquants marsois ont été dans un jour sans. Les Michailou, Abbès et Jaziri ont livré une petite prestation. Seul Khaled Yahia a été égal à lui-même. Mais à lui seul, il ne pouvait rien faire.