Eclipse, le nouveau film de Fadhel Jaziri, actuellement au stade de la finition, sera présenté au public au cours d'une projection spéciale au cinéma Le Colisée. D'une durée de 1h45, Khoussouf est une enquête d'investigation sur des événements inspirés de la réalité tunisienne après la révolution dont les principaux protagonistes sont une journaliste et un policier. Le réalisateur a co-écrit le scénario avec Nejma Zghidi, elle-même réalisatrice de courts métrages. Le casting compte de jeunes talents, mais aussi des acteurs connus sur la scène, à l'instar de Raouf Ben Amor ou de Mohamed Driss. Fadhel Jaziri a eu recours pour le générique de cette fiction au dessin animé. A la mémoire de Omar Tourné dans Tunis et ses environs, le film a connu un tournage mouvementé au cours duquel Fadhel Jaziri a perdu son fils Omar sur les lieux mêmes du tournage. Assistant dans ce film, il a été heurté par le train sous le Pont Radès-La Goulette. «Khoussouf est marqué de l'empreinte de Omar. D'ailleurs, une semaine après sa mort, nous avons repris le tournage dans le cimetière de la région d'Utique où il a été enterré», confie Jaziri. Entre le genre policier et la tragédie, le film tisse une trame autour de personnages emblématiques de la société tunisienne d'aujourd'hui et révèle leurs différentes facettes. Fadhel Jaziri n'est pas à sa première expérience cinématographique. Il a produit et réalisé en 2010 Thalathoun (Trente), adapté le spectacle Hadhra en film, et co-réalisé avec Fadhel Jaïbi La Noce (1978), la pièce Arab (1988). En tant qu'acteur, il a tenu des rôles dans les films Sejnane, de Abdellatif Ben Ammar, Traversées, de Mahmoud Ben Mahmoud et Le Messie de Roberto Rossellini. Au théâtre, il est l'un des piliers de la formation «Nouveau Théâtre» aux côtés de Fadhel Jaïbi, Habib Mazrouki et Jalila Baccar. La Noce, Ghasselet Nwader, Arab et Awada comptent parmi les principales productions de cette troupe qui s'est dissoute par la suite. Ensuite, Fadhel Jaziri s'est engagé depuis le début des années 90 dans la conception des méga-spectacles, tels que «Nouba», «Hadhra», «Noujoum», «Zghonda et Azzouz» et «Bani Bani». En 2011, il revient au théâtre en réadaptant le texte de Ezzeddine Madani La révolte de l'homme à l'âne qui a été présenté à l'ouverture des Journées théâtrales de 2012.