Metteur en scène de pièces de théâtre pour enfants, Hassan Sallami est aujourd'hui le directeur du centre. Il a beaucoup d'idées pour la nouvelle saison culturelle. On a annoncé, depuis un moment, une nouvelle nomination à la tête du centre national des arts de la marionnette et le nouveau directeur n'est pas tout à fait étranger au centre. Avant de devenir officieusement directeur, Hassan Sallami occupait depuis quelques années, le poste de directeur artistique du même centre. Nous l'avons rencontré avant les vacances de l'Aïd et il nous a accueillis chaleureusement dans son nouveau bureau, Hassan Sallami nous a parlé de tous ses projets, de tout ce qu'il compte faire pour célébrer la 25e année de la création du centre de la marionnette. Sans oublier aucun détail, Hassan Sallami a commencé tout d'abord par énumérer les problèmes du centre. «En effet, l'espace souffre de quelques difficultés qu'on pourrait rapidement dépasser en envisageant le réaménagement et l'entretien de l'espace de sorte qu'il comprend l'actuelle salle de spectacle, une salle d'atelier en plus des bureaux administratifs. Nous savons tous que le centre a été un peu négligé. Depuis plus d'une vingtaine d'années, il n'a eu droit à aucun entretien sérieux. Nous allons profiter du fait que l'année prochaine nous célébrons les 25 ans de la création du centre, donc ça sera une occasion pour lui donner un coup de jeune», disait-il. Des projets, y en a plein. A court, moyen et long termes, certains sont en cours de réalisation, d'autres sont sujet à réflexion. Sur le long terme, et après une convention avec le ministère de la culture, on compte aussi agrandir le centre avec de nouveaux bureaux annexes et un dépôt de marionnettes. Ce dépôt sera la meilleure façon de sauvegarder la mémoire de plus d'une trentaine d'années de création et d'expérience dans l'art de la marionnette en Tunisie. Il servira aussi à la sauvegarde de cet art aussi bien sur le plan arabe qu'international. Une rentrée bien garnie Mais il faut aussi préparer la rentrée et c'est à partir du 16 octobre que le centre des arts de la marionnette ouvrira ses portes aux journées théâtrales de Carthage. Il y participe d'ailleurs avec deux pièces de théâtre : «Cendrillon», mise en scène de Hassan Sallami et «Rencontre», de Lassaâd Mahwachi. Mis à part cette participation aux JTC, le centre national de la marionnette reprend ses activités et ses manifestations habituelles qu'il organise chaque année. «Pendant les vacances scolaires d'hiver, on organise le festival en hommage à Moncef Bel Hadj Yahya, en collaboration avec le centre culturel de «Néapolis». et pendant les vacances de printemps, au mois de mars prochain, le centre se prépare pour accueillir le festival «Printemps des arts de la marionnette et du théâtre de l'enfant», a encore précisé Hassan Sallami. L'atelier du samedi «je suis marionnettiste» reste aussi un rendez-vous fixe. L'atelier, qui se tient chaque samedi, sera animé par le duo Mohammed Ali Ben Hammouda et Lassaâd Mahwachi et se focalisera sur la mise en place d'une pièce théâtrale de marionnette à partir d'un texte ou d'une idée. Le programme du centre ne s'arrête pas sur ces quelques manifestations. On organise, cette saison et pour la première fois, le Festival national de l'art de la marionnette au mois de mars prochain. Pour cette première édition, il y aura des ateliers dédiés aux enfants et qui se focalisent sur l'art de la marionnette. Des rencontres et des débats seront aussi au programme. On abordera des thématiques relatives au développement et à l'évolution de cet art au fil des années. Des objectifs à réaliser On essaye, cette année aussi, d'organiser des ateliers de formation pour les animateurs des maisons de la culture et «les journées du centre de la marionnette dans les régions», une nouvelle manifestation qui comportera une exposition de marionnettes qui racontent 25 ans d'histoire de cet art en Tunisie. Ces journées seront organisées en collaboration avec les centres des arts dramatiques et scéniques des régions. Une autre coopération est en voie de réalisation mais cette fois-ci avec la délégation de l'enseignement. Des mini-spectacles de marionnettes seront organisés dans les cours des écoles, pendant les récrés. Mais il y aura aussi une autre coopération avec le ministère de l'enseignement supérieur, notamment avec l'Institut Supérieur d'art dramatique, section «arts des marionnettes». La théorie sera enseignée à l'institut alors que la partie pratique sera faite en externe au centre national des arts de la marionnette. Célébration de 25 ans de création L'année 2016 sera une année exceptionnelle pour le centre des arts de la marionnette. On célébrera les 25 ans de sa création et cela ne doit pas passer inaperçu ! Le directeur a fixé déjà les grandes lignes pour célébrer cet événement. L'édition d'un document livresque qui retrace 25 ans de production dans l'art de la marionnette, la parution d'une revue semestrielle qui regroupe les grandes productions de pièces pour enfants dans le monde et en Tunisie et des rencontres et débats aussi. A cette occasion, on va reproduire la première œuvre, faite dans le centre, avec le marionnettiste Mohieddine Ben Abdallah. La nouvelle saison culturelle du centre national de la marionnette s'avère riche. Beaucoup d'idées et de projets sont à concrétiser. Et notre directeur sera prêt : «Avec la nouvelle année, nous allons essayer de marquer notre présence dans plusieurs régions, de signer certaines conventions avec les délégations culturelles sans oublier notre participation dans les festivals internationaux, destinés à l'art de la Marionnette», a affirmé Hassan Sallami.