Elle a voué toute sa vie à la cause nationale, celle aussi de la femme et des familles défavorisées. Jalila Ben Mustapha, très active au sein du parti destourien dans sa lutte pour l'indépendance, longtemps dirigeante au sein de l'Union nationale des femmes tunisiennes (UNFT), et députée à l'Assemblée nationale vient de nous quitter. Inlassable, courageuse, et intègre elle se distinguait par son franc-parler, sa modestie et son abnégation. Aux côtés des leaders Taieb Mehiri, Mongi Slim, Bahi Ladgham, Hassib Ben Ammar, sous le commandement de Bourguiba, et secrétaire générale adjointe de l'UNFT, sous la direction de Radhia Haddad, elle était de tous les combats. A l'Assemblée nationale, elle portait une voix avisée tant lors des travaux des commissions qu'en séances plénières. Au volant de sa petite voiture, elle arrivait chaque matin tôt de la banlieue nord de Tunis, pour aller au siège du Parti, à l'UNFT, au Bardo et dans les quartiers populaires de la capitale. Prêtant écoute à chacun, s'investissant à trouver des solutions, et procurer des aides, Jalila Ben Mustapha, veuve Prince Borhane-Eddine Bey, était une militante multiple, omniprésente, dévouée.