Le coût du Pdugl s'élève à 1.220MD dont 512MD destinés aux municipalités. Il vise la promotion de la gouvernance locale via la promotion du travail municipal. La Caisse des prêts et de soutien des collectivités locales (Cpscl) a organisé, hier à Tunis, une conférence pour lancer le nouveau Programme de développement urbain et de gouvernance locale (Pdugl). Cette rencontre, placée sous l'égide du secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, chargé des Affaires locales, a été tenue en collaboration avec la Direction générale des collectivités locales, le Centre de formation et d'appui à la décentralisation ainsi que la Banque mondiale. Le Pdugl vient comme une réponse positive et conditionnée à la nécessité de propulser le travail municipal avec l'objectif d'améliorer les conditions de vie dans les localités et communes, perfectionner les prestations municipales et créer un climat de confiance et de partenariat entre les citoyens et ces institutions. Ce programme vise, aussi, à concrétiser le principe de décentralisation et de transformer le paysage urbain pour le mieux. Pour ce, une enveloppe de l'ordre de 1.220 MD a été allouée dont 530 MD garantis par l'Etat sous forme de subventions attribuables sur la période 2016/ 2019. La qualité d'abord M. Hédi Majdoub, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'intérieur, chargé des Affaires locales, a souligné à cette occasion l'importance de la phase actuelle dans l'histoire de la Tunisie. Une phase axée sur la concrétisation du principe de décentralisation institutionnelle et de la mise en place d'institutions de gouvernance locale. Les communautés locales seront appelées, désormais, à relever le défi de la qualité, dynamo du développement régional. D'où l'option pour de nouvelles méthodes de gouvernance locale. Le secrétaire d'Etat a indiqué que le présent programme permettra la concrétisation des principes de la Constitution et d'habiliter les municipalités tant techniquement qu'administrativement pour relever les défis. Il permettra, ainsi, de hisser la capacité des municipalités en termes de gestion mais aussi de prestations en tablant sur une logique inclusive, impliquant la société civile et les citoyens dans les prises de décision et dans la mise en application de la politique de développement. De son côté, l'Etat continuera à promouvoir l'investissement municipal. Le coût du programme s'élève à 1.220 MD dont 512 MD seront consacrés aux municipalités. Ces subventions seront divisées en deux catégories : 287 MD seront destinés à l'infrastructure de base et 225 MD à l'infrastructure de base relatives à 220 quartiers populaires, et ce, afin de réduire l'écart et la disparité entre les municipalités ainsi qu'entre les localités d'une même zone municipale. Sur le plan structurel, l'Etat a procédé à la réforme du système d'octroi des donations afin que celles-ci soient étroitement dépendantes de la redevance et de la réalisation des objectifs tracés. Les subventions obéiront en outre à des critères objectifs bien déterminés, tels que le nombre d'habitants par localité, la capacité fiscale, mais également selon le principe de la discrimination positive en faveur des municipalités jugées comme prioritaires. Renforcement des compétences Pour mener à bien ce programme ambitieux, il faudrait promouvoir les ressources humaines. Aussi, un volet de formation et de développement des compétences a été introduit au programme. Ce dernier comprend, en outre, un nouveau système d'appui technique et d'encadrement des municipalités. L'objectif étant d'aider les municipalités à établir des programmes et à bien les gérer. Le secrétaire d'Etat souligne l'aspect inclusif et participatif du présent programme qui implique la société civile, les citoyens, les partis politiques et toute institution œuvrant pour le développement social, économique et culturel. Prenant la parole, M. Onur Ozlu, représentant la Banque mondiale, n'a pas manqué de féliciter la Tunisie pour l'obtention du prix Nobel pour la Paix. Il a rappelé que la BM a toujours épaulé la Tunisie dans ses programmes de développement depuis près de 35 ans. «La Tunisie n'est pas n'importe quel pays. Elle revêt une importance symbolique pour la BM», a-t-il remarqué. La BM soutient le Pdugl à travers une assistance technique dont le coût s'élève à 217 millions d'euros, mais aussi par un travail analytique sur la décentralisation et sur la bonne gouvernance.