«Les négociations sociales dans le secteur privé concernant près d'un million cinq cent mille salariés régis par quelque 52 conventions sectorielles collectives s'achèveront au plus tard le lundi 27 octobre». C'est là l'essentiel du communiqué rendu public hier par l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica). Le communiqué ajoute qu'au cas où les négociateurs de l'Ugtt et de l'Utica n'arriveraient pas à un accord dans les délais convenus, on aura recours à l'arbitrage de Houcine Abassi, S.G. de l'Ugtt, et Wided Bouchamaoui, présidente de l'Utica, qui se sont rencontrés, avant-hier, dimanche 19 octobre, et ont décidé de mettre un terme à la guerre de déclarations et de communiqués à laquelle se livrent depuis quelques jours Belgacem Ayari, membre du bureau exécutif de l'Ugtt chargé du secteur privé, et Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif de l'Utica et président de la commission sociale au sein de la centrale patronale. Il semble, comme l'on s'y attendait, que Houcine Abassi et Wided Bouchamaoui ont décidé, à la faveur du prix Nobel de la paix décerné au Quartette du Dialogue national, de parvenir à la solution selon laquelle rien ne vaut le dialogue et la négociation en cette période où le monde regarde vers la Tunisie et apprécie sa jeune expérience démocratique fondée essentiellement sur le dialogue et le consensus. Hier et bien avant la diffusion du communiqué de l'Utica, Belgacem Ayari a réuni les membres du groupement du secteur privé en vue de décider des mouvements à organiser en cas de poursuite du blocage des négociations. Heureusement pour les salariés du secteur privé, Belgacem Ayari a annoncé aux présents que «la crise était en voie de résolution suite à la rencontre Abassi-Bouchamaoui tenue dimanche 19 octobre». Pour le moment, les négociations ont repris en vue de parvenir à un accord sur les augmentations au titre de 2015. Il est également question de l'application des conventions signées en 2014 (gardiennage, cafés, salles de cinéma).