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L‘urgente nécessité de revoir la carte scolaire
Education — répartition géographique des établissements scolaires
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 11 - 2015

10.000 écoliers décrochent chaque année à la fin du primaire; 30% des élèves inscrits dans les écoles rurales ne mangent pas à leur faim et sont anémiques
Plus de mille élèves parcourent quotidiennement une distance de dix kilomètres pour se rendre à l'école. 7.000 élèves font entre trois et cinq kilomètres tous les jours et huit mille parcourent environ deux kilomètres pour se rendre à l'école. Levés à cinq heures du matin, c'est le ventre creux qu'ils se rendent à leurs établissements
La réforme commencera, l'année prochaine, par les établissements primaires et concernera par la suite les collèges et les établissements secondaires. C'est l'un des points sur lequel le ministre Néji Jalloul a mis l'accent lors de la journée d'études qui a été organisée hier au Centre national de l'innovation pédagogique et de la recherche éducative sur le thème «La réalité de la carte scolaire en Tunisie et les perspectives de son évolution».
L'une des premières composantes du système éducatif qui doit être révisée concerne la répartition géographique et administrative des établissements éducatifs qui est demeurée inchangée depuis les années 80, alors qu'il faut procéder également à la mise à niveau de l'infrastructure des établissements éducatifs qui doit être rénovée et améliorer le transport scolaire ainsi que la restauration dans les écoles, les collèges et les lycées, a, par ailleurs, noté, le ministre de l'Education.
La dégradation de l'infrastructure de base des établissements éducatifs et la baisse du rendement éducatif ainsi que les nombreuses autres défaillances relevées au cours des dernières années ont conduit le ministère à s'interroger sur la nécessité d'engager une nouvelle réforme éducative afin d'améliorer la qualité de l'enseignement et du rendement éducatif. Beaucoup de choses doivent changer, selon le ministre de l'Education qui juge que le système éducatif actuel est un système à deux vitesses. L'une des mesures qui doivent être prises afin d'améliorer le rendement éducatif dans les régions de décentraliser le pouvoir du ministère en accordant davantage de prérogatives aux délégués et directeurs régionaux de l'éducation qui sont mieux placés que le ministère pour identifier et satisfaire les besoins des établissements éducatifs se trouvant dans les zones où ils exercent.
« Désertification scolaire »
Le ministère de l'Education a déjà fixé les priorités pour les années à venir: réorganiser et restructurer la carte scolaire, rénover de fond en comble l'infrastructure de base, étendre le réseau de transport scolaire dans les zones les plus reculées du pays, équiper le maximum d'établissements éducatifs de cantines et améliorer la restauration scolaire dans les régions et les zones rurales et réviser la carte scolaire actuelle responsable de la baisse du rendement éducatif et de la hausse du taux d'abandon précoce. « La mise à niveau de l'infrastructure scolaire figure parmi les composantes les plus importantes de la réforme. Il faut que l'initiative reviennent aux délégué régionaux à l'éducation et il faut mettre fin à l'exclusion dans les régions. Tous les intervenants sont appelés à participer à cette réforme. Les partis politiques et la société civile doivent jouer leur rôle. Nous allons, par ailleurs, tenir des réunions avec les parents d'élèves », a affirmé M. Néji Jalloul.
Un diagnostic a été effectué par le ministère pour évaluer les lacunes de la carte scolaire actuelle. Le plus grand problème réside dans la répartition géographique des établissements éducatifs sur tout le territoire. Plusieurs de ces établissements, notamment les écoles, se sont progressivement vidés de leurs élèves à cause de nombreux facteurs géographiques et démographiques. La baisse des naissances, conjuguée à l'exode rural massif, a entraîné une « désertification scolaire » dans plusieurs zones rurales. Face à la baisse du nombre d'élèves, bien en deçà de la capacité d'accueil, les classes ont été réorganisées en des classes à section regroupant jusqu'à trois niveaux à la fois. Autrement dit, des élèves de première année, deuxième année et troisième année primaire sont regroupés dans une même classe.
D'après les chiffres établis par le ministère, 647 établissements comportent des classes à section à cause du nombre très faible des élèves qui sont inscrits dans ces écoles.
60% de ces établissements sont concentrés dans six gouvernorats, à savoir Sidi Bouzid, Kasserine, Siliana, Gabès, Tataouine, Médenine et Gafsa. 563 de ces établissements comptent moins de cinquante élèves. L'augmentation du nombre de ces établissements à travers le territoire, dont le nombre est passé de 279 en 1985 à 647 en 2015, s'est traduit par une augmentation du coût de prise en charge de l'élève qui est estimé à 20.000 dinars par an pour chaque élève.
Chute du niveau scolaire des élèves dans les zones reculées
Paradoxalement, alors que les conditions d'études devraient être meilleures dans ces écoles, c'est le contraire qui est observé. Le niveau des élèves inscrits dans ces établissements a considérablement baissé en raison du fait qu'ils étudient dans des classes comportant jusqu'à trois niveaux différents. Par conséquent, l'élève arrive en sixième année primaire avec un niveau de troisième année d'enseignement de base, sachant à peine lire et écrire.
Outre la baisse du niveau, la distance qui sépare ces écoles des foyers des élèves pose, par ailleurs, problème. En effet, plus de mille élèves parcourent quotidiennement une distance de dix kilomètres pour se rendre à l'école. 7.000 élèves font entre trois et cinq kimètres tous les jours et huit mille parcourent environ deux kilomètres pour se rendre à l'école. Levés à cinq heures du matin, c'est le ventre creux qu'ils se rendent à l'école. Ne pouvant rentrer à midi chez eux, ils doivent se restaurer sur place. Or, selon l'enquête effectuée par le ministère, la restauration est très mauvaise dans plus de huit cents établissements scolaires qui ne répondent pas aux normes en matière d'infrastructure. Les élèves se contentent de manger un simple casse-croûte avec de l'harissa.
Toujours d'après les chiffres établis par le ministère, 30% des écoliers et des élèves étudiant dans ces établissements sont anémiques, selon le ministère de la Santé. Par ailleurs, ces établissements, qui se trouvent dans des zones rurales reculées, n'ont ni accès à l'eau potable, ni aux nouvelles technologies et se caractérisent par un vide en matière d'animation culturelle. A cause de ces mauvaises conditions, 10.000 écoliers décrochent chaque année à la fin du primaire. Des solutions ont été proposées par le ministère: il s'agit d'améliorer le transport scolaire et la qualité de la restauration au sein des établissements et de rapprocher «l'école» des élèves.


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