Syrine Mrabet : celui qui s'attend à une récompense pour son soutien au président, délire !    Comment faire pour exécuter des slogans ?    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Berlin : Ons Jabeur crée la surprise et élimine la 5e mondiale Jasmine Paolini    Habib Touhami: L'évolution de la pauvreté en Tunisie entre 2010 et 2021    Fête de la musique - L'orchestre fête la musique: Pôle musique et Opéra    Grève générale à la Steg : les agents haussent le ton face au désengagement de l'Etat    Sonatrach QatarEnergy et TotalEnergies remportent l'appel d'offres pour le bloc Ahara    La CNSS dément l'existence d'une prime de 700 dinars et met en garde contre de faux liens    Caravane Soumoud : retour prévu en Tunisie les 18 et 19 juin 2025    Khamenei menace les Etats-Unis de "conséquences irréparables" en cas d'appui à l'entité sioniste    Dès ce soir : pluies intenses, grêle et rafales de vent sur plusieurs régions    Hammamet : un jeune homme se donne la mort dans un hôtel    Electricité : des ventes presque inchangées en un an    Tunisiens, protégez votre futur foyer : passez par la case bilan prénuptial    Sonia Dahmani visée par une nouvelle affaire sur la base du décret 54    Meurtre de Mongia Manaï : son fils capturé par Interpol en Allemagne    La désertification menace une grande partie des terres tunisiennes    Tensions en ligne entre Fatma Mseddi et Wael Naouar    Le festival d'Oudhna 2025 se tiendra du 26 juillet au 5 août et sera consacré aux arts populaires    Huile d'olive : 195 000 tonnes exportées vers plus de 60 pays    Météo en Tunisie : températures en légère baisse    Mercato basket : Oussama Marnaoui s'engage avec le Club Africain !    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    Ridha Chkoundali : le conflit israélo-iranien risque d'entraîner une récession et une inflation en Tunisie    Il y un an Khémais Khayati nous quittait : la liberté à hauteur d'homme    Nidification record de tortues caouannes sur les îles Kuriat : déjà 40 nids recensés    Coupe du monde des clubs 2025 : sur quelle chaîne suivre Manchester City face au Wydad ?    L'Iran frappe avec les missiles Fattah : message clair à Tel-Aviv    Ridha Lamouri: Le galeriste passionné    En vidéo : réception de 111 bus chinois au port de La Goulette    Guerre israélo-iranienne : Ahmed Ounaies redoute un scénario à la George W. Bush    Coupe du monde des clubs – L'EST s'incline face à Flamengo : Il fallait y croire dès le départ...    beIN MEDIA GROUP prolonge ses droits exclusifs de diffusion de la Premier League jusqu'en 2028    Récolte des céréales 2025 : des résultats prometteurs selon Salwa Zouari    Pétrole: le Brent finit à 76,45 dollars    Kaoutar Boudarraja est toujours en vie, selon sa famille    KOTOUF Festival célèbre le patrimoine littéraire et l'UNESCO à Djerba    Ons Jabeur poursuit son parcours à Berlin en double et en simple    IsraëlIran : Trump annonce le contrôle de l'espace aérien iranien    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    Bibliothèque Verte du Belvédère: la réouverture prévue le 22 juin prochain    6 ans de prison pour l'ancien député Walid Jallad    Vers la fin de la sous-traitance dans le secteur public : Kaïs Saïed annonce un décret décisif    Elyes Ghariani: L'alliance russo-chinoise au cœur du nouvel ordre mondial    Entrée ratée pour l'Espérance face à Flamengo en Coupe du monde des clubs    Meeting International de Tunis : 9 médailles pour la Tunisie lors de la première journée    Caravane Soumoud : appel à libérer les personnes arrêtées pour retourner en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Burundi : dérives politiques et menaces voilées
Le prisme et l'horizon
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 11 - 2015


Par Raouf SEDDIK
Deux cent quarante morts et 200.000 déplacés depuis six mois : c'est le triste bilan d'un petit pays africain dont on entend peu parler, mais dont l'actualité menace de renouer avec un passé qui rime avec massacres de masse. Lundi 9 novembre, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché sur son cas pendant trois heures et demie. Il s'agit du Burundi qui, comme son voisin du nord, le Rwanda, a été livré à plusieurs reprises à la guerre civile et au démon génocidaire sur fond de rivalités ethniques entre Hutus et Tutsis.
Le scénario macabre et horrifiant qui a marqué les esprits de la communauté internationale dans les années 90, en provenance de cette région des Grands Lacs, peut-il vraiment se répéter ? Peut-il le faire à l'heure de l'Internet et des téléphones portables munis de leurs caméras ? Peut-être pas. Mais la menace d'un réveil des haines ethniques a été agitée sur les ondes, comme une arme brandie pour mettre fin à une crise politique. Il est bon que la gravité de ce jeu-là n'ait pas été écartée des esprits d'un revers de main !
La crise en question remonte à avril dernier lorsque l'actuel président, Pierre Nkurunziza, qui avait effectué déjà deux mandats, a annoncé qu'il se représenterait pour un mandat supplémentaire malgré les dispositions de la Constitution l'interdisant, ainsi que celles de l'accord dit d'Arusha — dont Nkurunziza est signataire —, qui avait mis fin à la guerre civile en 2005. L'élection, dans des conditions logiquement troubles, a eu lieu en juillet dernier et, bien sûr, elle n'a pas mis fin aux contestations. D'où un ultimatum lancé par le pouvoir aux manifestants, qui a expiré samedi dernier. Ses termes se prêtent à des interprétations très alarmistes : «Tous les moyens seront utilisés»... A quoi ont fait écho, du côté du parti du président — à dominante hutu —, des propos à connotation douteuse qui, de façon indirecte, taquinent le nerf des antagonismes ethniques.
Ces menaces plus ou moins voilées, qui interviennent dans une atmosphère déjà marquée par la terreur au niveau de la population, n'ont pas échappé aux dirigeants du voisin du nord, dont le président, Paul Kagamé, est un Tutsi. C'est en partie lui qui a donné l'alerte... Lors de l'audience au Conseil de sécurité, le Haut commissaire de l'ONU chargé des droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al-Hussein, a cependant fait état de «corps jetés à la rue presque chaque nuit». Ce qui renvoie surtout à la période qui a suivi une tentative de coup d'Etat contre Nkurunziza en mai dernier. Mais les violences n'ont pas cessé depuis, et ont connu un regain ces derniers jours. Le constat est celui de populations apeurées et d'une opposition forcée à l'exil, même si, avec l'aplomb que pratique le discours de toute dictature, on assure du côté du pouvoir que tout est dans l'ordre au Burundi, mis à part quelques trublions.
Un projet de résolution est donc à l'ordre du jour au Conseil de sécurité. Fidèle à une sorte de répartition des rôles, la Russie a plus ou moins fait savoir qu'elle ne voterait pas un texte de condamnation, considérant qu'il s'agit d'affaires internes au Burundi. Pourra-t-elle cependant mettre son veto à une résolution qui demande à l'ONU de renforcer sa présence de manière à prévenir tout dérapage insidieux ? On n'ose le croire ! Les jours qui viennent nous diront en tout cas ce qu'il en est.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.