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Entre les attentes des Tunisiens et les préoccupations des élites : La course folle aux initiatives et aux motions
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 06 - 2020

Les Tunisiens attendaient de leurs députés, des leaders de l'opposition, des activistes de la société civile et des personnalités «autoproclamées nationales, sages et clairvoyantes» des réponses aux annonces faites par Elyes Fakhfakh lors de sa dernière apparition télévisée, dimanche dernier.
On voulait une alternative à sa «promesse» relative à l'éventualité de la réduction des salaires des agents de la fonction publique et du secteur privé, on a eu droit à une motion parlementaire appelant à déclarer l'organisation des Frères musulmans organisation terroriste et à des déclarations tonitruantes sur la récupération des biens et avoirs spoliés par les anciens proches du régime déchu, biens et avoirs dont a échoué depuis dix ans à déterminer la valeur et à localiser les pays ou les banques où ils ont été placés
Quand Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement de «la clarté et de la restauration de la confiance», a annoncé, dans sa dernière apparition télévisée intervenue à la suite d'un silence médiatique de plus de deux mois dû au confinement général imposé par le Covid-19, que la Tunisie n'aura plus à s'endetter auprès de quiconque, principalement les bailleurs de fonds étrangers, que les salaires des employés de l'Etat et aussi du secteur privé ne soient pas majorés, voire réduits, et appelle l'Ugtt, la Centrale syndicale ouvrière, à soutenir ses décisions, c'est-à-dire à accepter que les accords de majorations salariales déjà signés ne seront pas appliqués et que l'année 2021 et peut-être aussi l'année 2022 seront deux années blanches «syndicalement» (en matière d'augmentations salariales et également dans le domaine du recrutement dans la fonction publique, en premier lieu dans les secteurs de l'enseignement et de la santé), les Tunisiens s'attendaient à ce que les députés du Palais du Bardo sautent sur l'opportunité que leur a offerte le chef du gouvernement pour se dédouaner des torts, des scandales et des images de la honte, de la division et de la sédition qu'ils se sont évertués à produire au palais du Bardo ces dernières semaines, et proposer ou décider d'organiser un débat général qui revient sur les annonces d'Elyes Fakhfakh et exprime la position des élus du peuple, donc des Tunisiens, sur ce que le gouvernement leur prépare en prévision des mois à venir pour ne pas s'aventurer à dire les semaines prochaines, au cas où les divisions, les guéguerres et les tiraillements ne s'arrêteraient pas immédiatement «et que tout le monde retournerait au travail à la suite de la victoire nationale remportée de justesse contre le coronavirus», comme l'a souligné, précisément, Elyes Fakhfakh, dimanche dernier lors de son interview télévisée sur la chaîne Attassia.
Malheureusement, à suivre les activités qui se déroulent au palais du Bardo, les couvertures médiatiques qui les accompagnent et les déclarations des uns et des autres parmi les députés de l'opposition ou de la coalition gouvernementale et aussi à analyser de près les diverses initiatives prises par les personnalités parlant au nom de la société civile ou s'octroyant la qualité «de personnalités nationales dont la Tunisie a le devoir de recourir en cette période difficile et sensible à la sagesse, à la clairvoyance et à la vision hautement prospective» (qualité que ces mêmes personnalités s'octroient mais en reconnaissant, faut-il le dire, leurs défaites cinglantes lors des dernières échéances électorales, législatives ou présidentielle), on découvre que le fossé ou la rupture entre les Tunisiens et l'élite politique et la société civile est en train de s'élargir profondément et dangereusement de jour en jour au point qu'on risque d'affirmer que la rencontre entre les Tunisiens et leurs différentes élites relève désormais des rêves chimériques. Et les exemples le prouvent amplement.
Ainsi, Abir Moussi, la présidente du PDL, persévère-t-elle dans sa course folle de présentation des motions les plus inimaginables au bureau du Parlement et dans ses déclarations fracassantes sur les parties qui cherchent à la faire taire par tous les moyens (y compris la fabrication de faux procès) et aussi sur les alertes ou dévoilements de secrets qu'elle reçoit sur ce qui se passe illicitement mais «avec la complicité des responsables des deux prisons» de Borj El Amri et d'El Mornaguia et aussi sur les prétendues affaires de corruption éclaboussant le ministère de la Justice, Mustapha Ben Jaâfar, Néjib Chebbi et Mohsen Marzouk s'invitent-ils à la fête générale et décident-ils d'intégrer ce qu'on pourrait appeler la «compétition d'initiatives de dialogue national» à même de sauver le pays de l'inconnu et de la catastrophe qui guettent son avenir.
Quant aux commissions parlementaires (avec une mention spéciale pour celle de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption), elles sont revenues, ces derniers jours, aux dossiers des biens confisqués et des biens mal acquis par les anciens proches des familles Ben Ali et Trabelsi, biens, sociétés et capitaux que le ministre des Finances, Nizar Yaïche, a le courage de reconnaître que dix ans après la révolution, le gouvernement «ne dispose pas d'un inventaire détaillé», alors que son collègue chargé des domaines de l'Etat révèle que certains biens confisqués et récupérés ne sont pas mis à la disposition de l'Etat, annonçant que «l'Etat recourra à la force publique pour en prendre possession».


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