Essentielle . Novatrice . Harmonieuse : Une nouvelle identité de conception pour Samsung Electronics en 2030    La Tunisie, 5e pays au monde le plus vulnérable au risque de sécheresses et de déficit hydrique    Avec 115 milliards de dinars, le CBF confirme son appui à l'économie nationale    La Tunisie annonce la création de son premier institut d'intelligence artificielle    Inondations au Sultanat d'Oman: Au moins 16 morts dont la majorité sont des écoliers    Le pire cauchemar de l'Ukraine : Priorité à Netanyahu pour démolir le programme nucléaire iranien qui terrifie Israël et les Saoudiens    G-a-z-a: Plus de 200 enfants dans les geôles!    Carnaval International Yasmine Hammamet 2024 : Une célébration multiculturelle avec 700 artistes attendus    Quatrième visite de Giorgia Meloni en Tunisie en un an    Perte de postes judiciaires des magistrats : L'AMT demande l'ouverture d'une enquête    Entité sioniste – Nouvelle réunion du cabinet de guerre après l'attaque de l'Iran    Découvrez les prix au marché de Béja [Photos+Vidéo]    Samir Dilou : le sort de la juge qui a décidé un non-lieu pour Abdelaziz Essid reste inconnu    Foire internationale du livre de Tunis (FILT 2024) : L'Italie invitée d'honneur, La Palestine au cœur de la foire    DECES : Abdelhakim El MUFTI    Saïed au Conseil de sécurité nationale : « Après avoir tenté sans succès de faire imploser l'Etat de l'intérieur, ils veulent faire imploser la société »    Jamel Eddine Boughalleb à Kaïs Saïed : durant ton règne, personne ne devrait faire l'objet d'une injustice    Balance commerciale par pays : liste des déficits et des excédents à fin mars 2024    Le CSS se fait de nouveau accrocher à Sfax : Des choix déplacés...    Le festival automobile AUTOFEST revient pour sa 2ème édition    Daily brief national du 16 avril 2024: Tunisie: La Banque mondiale revoit ses prévisions de croissance à la baisse    Daily brief régional du 16 avril 2024: Tunisie: Qair obtient 7,8 millions d'euros pour la construction de deux centrales photovoltaïques à Kasserine    Rixes dans les quartiers populaires : Jeunes et violence, pour faire de la prévention une priorité    L'allemand Habemus Solutions développe ses activités digitales en Tunisie    Kasserine – Protection contre la cochenille du cactus : La prévention en quatre axes    Les Merveilles de Disney à Tunis : une comédie musicale féérique à ne pas manquer !    Vient de paraître: À la recherche d'un humanisme perdu de Abdelaziz Kacem    Sortir    Ce jeudi, accès gratuit aux musées    38e édition de la Foire Internationale du Livre de Tunis : La Palestine dans nos cœurs et l'Italie invitée d'honneur    Bizerte : 380 millions de dinars pour rendre l'eau potable accessible aux zones rurales    Foire internationale du livre de Tunis : 314 exposants de 25 pays    Le CAB perd de nouveau en déplacement à Tataouine : Une mauvaise habitude !    Météo : Ciel nuageux et pluies éparses sur la plupart des régions    Kais Saied lance un appel à l'action contre la violence et le trafic de drogue en Tunisie    Protégeons nos enfants et notre société !    L'ESM gagne dans la douleur devant l'AS Soliman – Kaïs Yaâcoubi : «Il faut être réaliste pour gagner des points »    Invitation officielle à Nabil Ammar pour une visite diplomatique en Serbie    Kaïs Saïed : la guerre contre les essaims de criquets se poursuit    Ons Jabeur 9ème au classement mondial WTA, s'apprête à entamer le tournoi ATP de Stuttgart    Gaza, mon amour    Conseil de sécurité : Guterres appelle à la désescalade au Moyen-Orient    COMMENTAIRE | La vengeance est un plat qui se mange froid, mais pas tiède !    La Tunisie préoccupée par l'évolution de la situation au Moyen-Orient    Play-out Ligue 1 pro : premiers résultats et classement provisoire de la J7    Stade d'El Menzah : une équipe d'architectes et d'ingénieurs chinois en Tunisie    Ligue 1 : 4e journée play-off    Pari Sportif: La société Sisal attend l'aval du ministère du Commerce pour démarrer ses activités en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Après l'interview de Fakhfakh qui a défrayé la chronique : Cherche démineur désespérément
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 06 - 2020

En accordant, dimanche, une interview aux médias, le Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a annoncé la couleur pour la prochaine période. Pas d'augmentations salariales, pas d'élargissement de la coalition gouvernementale et un plan de restructuration pour les entreprises publiques, un plan qui ressemble beaucoup plus à une politique d'austérité non annoncée. Economie, politique, relations extérieures et autres, les messages allaient dans tous les sens, mais ce que nous pouvons retenir, c'est que le gouvernement procédera les jours à venir à des décisions qui seraient pour certains douloureuses et qui risqueraient de provoquer une nouvelle crise sociale, mais aussi politique sur fond de profondes divergences au sein de la coalition gouvernementale. Au vu des prémices de ce blocage qui commence à apparaître à l'horizon, certaines voix font appel au président de la République afin qu'il organise un dialogue national permettant d'anticiper la crise.
«Nous n'avons pas besoin d'élargir la ceinture politique, si Ennahdha désire quelque chose, qu'il le fasse», a déclaré Elyes Fakhfakh en réponse à l'appel lancé par le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, pour inclure Qalb Tounès au sein du gouvernement. Mais pour le locataire de La Kasbah, si la coalition gouvernementale réalise jusque-là ce qu'il appelle des exploits, on ne change pas une équipe qui gagne. Un niet froid et sec qui semble dégrader davantage les relations entre Elyes Fakhfakh et le parti de Rached Ghannouchi qui pourrait même aller vers la présentation d'une motion de retrait de confiance à l'actuel gouvernement. Mais pour Samir Dilou, dirigeant au sein du parti de Montplaisir, c'est encore tôt d'évoquer ce genre d'option, d'autant plus que le dialogue avec le chef du gouvernement est toujours de mise. «C'était attendu, c'est un secret de Polichinelle, Elyes Fakhfakh n'allait pas accepter d'inclure Qalb Tounès dans le gouvernement, mais cela ne changera rien à la donne, le dialogue sera toujours de mise loin de la pression et des manœuvres politiques», nous a-t-il déclaré.
Outre ce nouveau rebondissement politique, l'interview d'Elyes Fakhfakh apportait un éclaircissement sur les relations que devra entretenir le gouvernement avec son partenaire social, l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). S'agit-il de menaces voilées visant la centrale syndicale, notamment en ce qui concerne la situation des entreprises publiques ? Si pour Fakhfakh «cette situation critique» ne pouvait plus durer «dans le sens où l'Etat pourrait être contraint de réduire les salaires de la fonction publique si l'hémorragie n'est pas stoppée», le partenaire social est appelé au dialogue et à la facilitation des décisions à prendre. En d'autres termes, le chef du gouvernement avertit que l'Etat ne pourra pas continuer indéfiniment de la sorte en mettant en péril les intérêts du pays, à savoir poursuivre une politique d'augmentations salariales et de distribution de primes en l'état actuel des choses.
Pour les dirigeants de l'Ugtt, il est encore tôt de commenter les déclarations du chef du gouvernement concernant les mesures sociales à prendre, d'autant plus que le bureau exécutif se réunira prochainement à cet effet, mais une chose est sûre, la centrale syndicale s'opposera à toute mesure qui dégradera davantage la situation financière du Tunisien, c'est en tout ce que nous apprenons de source fiable au sein de l'Union.
Prévenir l'explosion !
Pour l'ancien député à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) Sahbi Ben Fredj, Elyes Fakhfakh ne pourra pas ouvrir plusieurs fronts en même temps, pour lui c'est un suicide politique, selon ses dires. «Ce qui nous intéresse le plus dans cette interview ce sont les messages qui tracent les grandes lignes de la période à venir. Elyes Fakhfakh ne peut pas s'aventurer à entrer en confrontation directe avec l'Ugtt, Ennahdha et notamment avec les citoyens compte tenu des mesures d'austérité», a-t-il estimé, appelant à l'organisation d'un dialogue national pour prévenir ce qu'il appelle l'explosion sociale. «Nous avons tous les ingrédients pour voir une explosion de la situation, une crise économique, une effervescence sociale et un blocage politique, le président de la République est appelé à rassembler tout le monde pour prévenir la détérioration de la situation tant que cela est encore possible», a-t-il martelé.
Et c'est aussi cette nécessité d'organiser un dialogue national qui intéresse l'actuel député à l'ARP, Mabrouk Korchid, lui qui juge indispensable de prévenir la crise. «Dans sa dernière interview, le chef du gouvernement n'était pas fédérateur et ne cherchait pas à rassembler tout le monde sur la même table. Le chef du gouvernement a malheureusement fait peur aux Tunisiens, notamment en annonçant la possibilité de réduire les salaires mais aussi en ce qui concerne la question du contrôle des déplacements des citoyens par le biais des cartes cellulaires de leurs téléphones», a-t-il affirmé. Et d'ajouter que «Elyes Fakhfakh a choisi d'entrer en confrontation directe avec le parti Ennahdha et notamment avec Rached Ghannouchi, mais ceci ne fera qu'affaiblir davantage son gouvernement».
Le chef du gouvernement a accordé, dimanche dernier, une interview aux deux médias privés Attessia TV et Mosaïque FM, dans laquelle il a abordé plusieurs sujets brûlants. A commencer de ce qu'il appelle la situation critique des finances publiques, venant à ses relations avec le parti Ennahdha et son refus d'inclure Qalb Tounès au sein de son équipe gouvernementale, passant certainement par ses messages implicites à la centrale syndicale, le locataire de La Kasbah n'a pas omis de délimiter son territoire politique mais aussi réaffirmer qu'il tient toujours les commandes. En effet, si le chef du gouvernement a insisté sur l'application de la loi et la lutte contre la corruption et l'impunité, pour lui, il était essentiel également de démontrer à l'opinion publique sa personnalité et son autonomie politique par rapport aux partis politiques dominants. Mais en choisissant d'enter en confrontation directe notamment avec le parti Ennahdha, Elyes Fakhfakh semble se diriger vers un blocage politique sans issue.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.