L'équipe de Tunisie doit jouer sur sa valeur, donner du plaisir à ses fans et mériter sa qualification. Gardons les pieds sur terre. L'équipe de Tunisie n'a pas encore composté son billet au tour des poules des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. C'est vrai qu'un grand pas a été franchi, mais il reste quand même une seconde manche à disputer. Attention alors à l'euphorie et à l'excès de confiance. La victoire à Nouakchott a fait du bien au groupe, même si l'ensemble a montré deux visages, le plus rassurant en seconde période de jeu. Car nous n'avons jamais reconnu notre team national durant les 45 minutes initiales. Un autre match Il a donc suffi d'un réglage pour que tout rentre dans l'ordre. La rentrée de Moncer à la place de Meriah a été le déclic pour que le onze national retrouve des vertus offensives. Ne dit-on pas dans le jargon footballistique que l'attaque est la meilleure défense? Kasperczak a mis du temps pour le comprendre mais il a fini par saisir le message. Tout à l'heure (18h00), à Radès, aura lieu le match retour face à la Mauritanie. Cette rencontre sera totalement différente de celle de Nouakchott. L'équipe de Tunisie est tenue de confirmer sa suprématie, car rien n'est gagné d'avance. On demande un effort supplémentaire aux joueurs de Kasperczak. Nous voulons voir à l'œuvre une belle sélection nationale, même si l'enjeu est de taille. On sait aussi que le score de deux buts à un à l'aller est un résultat piège. D'autant que les attaquants mauritaniens sont rapides sur les contres à l'image de Diakité. Il faudrait savoir maintenant si le sélectionneur national fera appel aux mêmes joueurs qui ont disputé le match aller. L'équipe de Tunisie a eu trois jours de récupération pour se remettre de son voyage. On ne sait pas si Henry Kasperczak changera son équipe type, ou s'il agira en sélectionneur conservateur. La physionomie de la sélection nationale pourrait changer, notamment au niveau de la ligne médiane. Le coach n'a pas intérêt à aligner trois pivots comme il l'a fait au match aller. Ce soir, il pourrait récupérer le malade imaginaire, Youssef Msakni, qui ne s'est pas déplacé à Nouakchott. L'hypothèse n'est pas à écarter. Qui fera alors les frais de ce changement ? Kasperczak aura-t-il le courage de se passer des services de Chikhaoui, transparent à Nouakchott ? Ce n'est surtout pas le but de la victoire qu'il a marqué qui pourrait maintenir le sociétaire d'Al Gharafa à son poste. Le sélectionneur national doit prouver qu'il n'y a pas de place au sentimentalisme et que les meilleurs doivent être alignés. C'est le cas aussi de Mohamed Ali Moncer qui a été l'homme du match en terre mauritanienne. Il mérite mieux qu'une place dans la guérite. L'international du CSS doit avoir plus de temps de jeu. Le mot d'ordre ce soir pour l'équipe de Tunisie est de gagner et le séduire.