Mabrouk Soltani, jeune berger de 16 ans, décapité, vendredi 13 novembre, par un groupe de terroristes retranchés dans la montagne de Mghilla (gouvernorat de Sidi Bouzid) « n'a pas été utilisé par une quelconque partie, qu'elle soit militaire ou sécuritaire », a affirmé hier le ministère de la Défense nationale. « Aucune somme d'argent n'a été remise au martyr Mabrouk Soltani comme rapporté dans l'enregistrement présenté comme étant ses aveux », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué en allusion à une vidéo diffusée dimanche sur Internet par les auteurs de l'assassinat. « Les terroristes ont contraint le jeune berger à faire cette déclaration sous la menace d'une arme », selon le ministère. D'après la même source, cette vidéo se veut une tentative de justifier ce crime odieux. C'est aussi une manière pour ceux qui l'ont montée et réalisée d'exprimer leur loyauté à l'organisation terroriste et de participer à la campagne de propagande visant à montrer la force destructrice du groupe. Ces opérations constituent une première étape pour tenter de prendre le contrôle des régions limitrophes des montagnes où sont retranchés ces terroristes, dans le but de terroriser les habitants de ces régions et de les contraindre à coopérer, ainsi que de les dissuader d'accomplir leur devoir en informant les forces sécuritaires et militaires des déplacements des terroristes, précise-t-on de même source. Selon cette vidéo, le jeune berger avait déclaré à ses bourreaux qu'il « a reçu de l'argent de l'Armée nationale afin de leur fournir des informations au sujet du groupe terroriste retranché au mont Mghilla ».