L'accord signé, hier, entre le ministère de l'Education et le syndicat général des instituteurs comporte sept chapitres : les promotions, le départ à la retraite, le recrutement des suppléants, les bourses universitaires décernées aux enfants des instituteurs, etc. Enfin, les instituteurs et le ministère de l'Education sont parvenus, hier, à un accord global censé répondre aux revendications du secteur et ouvrir la voie à de nouvelles relations entre le département et le syndicat général de l'enseignement primaire. L'accord ne se limite pas uniquement aux promotions exceptionnelles ou à la situation des instituteurs suppléants. Il touche également l'ouverture des perspectives scientifiques devant les instituteurs, le départ à la retraite, les bourses universitaires décernées aux enfants des instituteurs, les modalités selon lesquelles un instituteur est chargé d'une fonction administrative, etc. D'ici 2019 Ainsi, la convention précise-t-elle que les instituteurs suppléants ayant exercé pour au moins 6 mois seront recrutés sur quatre étapes : 2016, 2017, 2018 et 2019. D'autre part, les suppléants concernés par la convention de 2012 auront la priorité en matière d'intégration. La première partie sera intégrée avant fin 2015 et la partie restante en 2012. Pour ce qui est des bourses universitaires accordées aux enfants des instituteurs, il a été décidé qu'elles seront augmentées de l'ordre de 400 nouvelles bourses par an. Elles seront décernées à raison de 200 bourses en 2015-2016 et de 200 autres bourses pour le compte de l'année universitaire 2016-2017. Quant aux promotions exceptionnelles, elles seront accordées, par étapes, à compter de début 2017. Un calendrier relatif aux promotions sera fixé entre le syndicat et le ministère et sera réparti entre les différents grades. Bénéficieront de ces promotions tous les instituteurs qui prendront part à un cycle de formation pédagogique organisé par le ministère. Une licence appliquée au sein de l'Institut supérieur de l'éducation Les deux parties signataires de la convention ont décidé, également, dans le cadre de l'ouverture des perspectives scientifiques devant les instituteurs, la création d'une licence appliquée au sein de l'Institut supérieur de l'éducation et de la formation continue s'inscrivant dans le cadre du système LMD. Les études s'étendront sur une période de deux années à partir de l'année universitaire 2015-2016. D'autre part, les suppléants non détenteurs de licence ou de maîtrise ayant assuré une vacation de six mois ou plus entre septembre 2006 et juin 2015 verront leur situation réglée dans le cadre d'une commission commune entre le ministère de l'Education et le syndicat général de l'enseignement primaire en coordination avec la présidence du gouvernement. Seront recrutés en priorité, successivement, les instituteurs dont le diplôme est ancien, puis les candidats les plus âgés. Enfin, volet retraite, les maîtres d'application hors grade désirant faire valoir leurs droits à la retraite verront leur situation réglée en 2015 (à condition qu'ils soient âgés de 55 ans et bénéficient d'une ancienneté de 35 ans). Sur un autre plan, une commission centrale groupant des représentants du ministère et des représentants du syndicat général de l'enseignement primaire sera créée en vue de définir les critères et les conditions sur la base desquels un instituteur sera chargé d'une fonction administrative. La commission aura à examiner aussi la situation actuelle des chargés de fonctions administratives au cas par cas. Il est à signaler que l'accord a été signé par Néji Jalloul, ministre de l'Education, et Ammar Youmbaï, ministre des Affaires sociales, du côté du gouvernement, alors que du côté de l'Ugtt, ce sont Hfaïedh Hfaïedh et Sami Tahri, membres du bureau exécutif de l'Ugtt, et Mastouri Gammoudi, secrétaire général du syndicat général de l'enseignement primaire qui ont apposé leurs signatures sur l'accord. Mastouri Gamoudi : «L'accord n'est pas idéal...» «L'accord qui vient d'être signé par le ministère de l'Education et le Syndicat général de l'enseignement de base n'est pas idéal, mais répond partiellement au seuil minimum des revendications des enseignants», a souligné, hier, le secrétaire général de l'enseignement de base, Mastouri Gamoudi. Visant à améliorer les conditions professionnelles des enseignants, cet accord a été approuvé à l'unanimité par la commission administrative, a indiqué Gamoudi à l'agence TAP. Il a indiqué que l'accord en question sera mis en œuvre à partir de la semaine prochaine