«Surclasser le Soudan (3-0) n'est pas une mince affaire. On a beau dire qu'il faut relativiser en raison du cadre amical du match et la méforme de l'adversaire. Au final, la Tunisie a imposé sa loi et son rythme, dictant le tempo avec maîtrise et détermination. De bon augure pour la suite. Je pense aussi que le recours aux expatriés est salutaire. Ils apportent de l'énergie et de l'assurance à un groupe qui se bonifie au fil du temps. Toujours volet groupe sous la main, je sais pertinemment qu'avec Mondher Kbaïer, l'état d'esprit et l'implication sont les deux principaux vecteurs d'intégration. Là, même si l'ossature est conservée, il n'hésite pas à innover, sans pour autant toucher à certains tauliers. Je note aussi que le sélectionneur prend tantôt des risques. De temps à autre, il joue la carte de la stabilité sans pour autant s'enfermer dans un certain conservatisme. Bref, injecter du sang neuf sans pour autant remettre en cause certaines constantes ne peut que faire évoluer l'équipe. Ce faisant, on peut spéculer à l'envi et débattre de cette question. Mais force est de constater que les meilleurs sont presque tous là, à une ou deux exceptions près. Enfin, pour revenir aux pros évoluant à l'étranger, ce n'est pas un hasard si les buts ont été signés par Khaoui, Mâaloul et Ben Slimane. Ne pas oublier aussi l'apport des Bguir, Meriah, Bronn, Rafia, Khazri, Jaziri, Msakni, Skhiri et Ben Mohamed. Que joueurs productifs et rompus au haut niveau avec des constantes dans le jeu, mais aussi des variantes quand la situation l'exige».