L'attente devient insoutenable. Le contexte actuel impose une réhabilitation à toute épreuve Les hommes vont, les hommes viennent, et le Stade est encore dans l'incapacité de faire valoir une vision et un projet de jeu valables. Pour ses supporters, rien n'a changé. Les promesses de la nouvelle équipe dirigeante et du nouveau président n'ont pas dépassé le stade des paroles. Le club du Bardo a justement besoin d'actes et d'actions et pas seulement de présages. Dans sa version actuelle, il est aujourd'hui une source d'inquiétude et une crainte avérée pour tous ceux qui suivent le club de près ou de loin. L'équipe est à la fois leur bonheur intense et leur crainte avérée. Depuis quelque temps, l'on ne cesse de parler de reconstruction. De réédification. De rétablissement de valeur. De relèvement de niveau. Mais l'on n'arrive toujours pas à faire face aux exigences de l'étape. En effet, après huit journées, l'équipe stadiste végète à la 14e place avec cinq défaites, deux matches nuls et une seule victoire. On réalise ainsi qu'il lui manque du fond, du style et une capacité générale à gérer une série de matches avec aisance et supériorité. C'est beaucoup. C'est énorme effectivement. Pas de changement, et encore moins de progrès, tant que les plaies du passé restent toujours ouvertes. D'autant que nous n'évoquons pas l'inaptitude de la plupart des joueurs, mais aussi et surtout de beaucoup de responsables à se fondre dans le cadre défini et à en façonner les règles. On imagine ainsi le gâchis causé par un tel manquement. Et l'on se rend compte d'une rencontre à l'autre que la prestation de l'équipe et la valeur du spectacle exprimé jusque là ne font pas l'unanimité. Le Stade est aujourd'hui dans l'inhabilité de gagner le match qu'il faut et de s'imposer aussi face à l'adversaire qu'il faut, compte tenu notamment de son classement actuel. A la veille de la neuvième journée, le parcours de l'équipe est d'une pauvreté désolante. On s'indigne d'un jeu en manque d'inspiration. A aucun moment, en tout cas, l'équipe n'a donné l'impression de pouvoir se réhabiliter. A chaque fois où le décollage était annoncé, elle subit un coup d'arrêt, devenu à la longue habituel. Mais l'attente devient insoutenable. Une chose est cependant sûre: dans le contexte actuel, la réhabilitation stadiste ne sera pas pour autant facile. L'équipe est loin de pouvoir évoluer dans la facilité. Les contraintes surgissent de toutes parts et dans un club qui est plus qu'un club, il faudrait certainement être plus qu'un président, plus qu'un entraîneur!... Aujourd'hui, les choses ont pris une tournure inquiétante. L'équipe est plus que jamais dans l'obligation de réagir et d'arrêter l'hémorragie. Face à Zarzis cet après-midi, elle n'aura qu'une seule alternative: la victoire et rien que la victoire. Même si la formation rentrante sera amoindrie par l'absence de deux joueurs clés, l'arrière droit Mohamed Ben Ali et le milieu Marcel Koissy. Tous les deux sont sous l'effet d'une suspension. L'un(Ben Ali) après avoir totalisé trois avertissements, et l'autre(Koissy) après son expulsion lors du dernier match contre l'Espérance. Il n'y a pas cependant que les défaillances à retenir au sein de l'équipe stadiste. De l'avis de toutes les parties prenantes au sein du club, le stage de préparation de Sousse, qui a pris fin hier, s'est déroulé dans les meilleures conditions. Il a notamment permis à l'entraîneur, Lassaâd Dridi, d'effectuer une large revue d'effectif. L'occasion a été propice pour choisir les deux joueurs susceptibles de remplacer Ben Ali et Koissy. Le choix de Dridi s'est finalement porté sur Mohamed Salah Mhadhebi sur le flanc droit de la défense, et Khaled Korbi au milieu de terrain. Du match de cet après-midi et de ceux qui suivront, le ST est dans l'obligation de ne plus concéder de défaites. Il doit tourner une page et en ouvrir une autre. Impulser aussi une nouvelle dynamique de comportement et de rendement, mais surtout développer tout un projet à court et à long terme.