Une semaine de contes et de spectacles qui renouent avec notre patrimoine immatériel. Le conte a-t-il sa place aujourd'hui? Le club culturel Tahar-Haddad est convaincu que oui. Il organise du 19 au 26 décembre le festival du conte, une manifestation qui ne date pas d'hier, puisqu'elle en est à sa 8e édition. Le conte et les histoires populaires sont un patrimoine à valoriser car transmis oralement depuis des générations. Hommes et femmes s'y adonnaient, les premiers les emmenaient de village en village et dans les places publiques, les deuxièmes en faisaient des moments privilégiés pour les petits de la famille. Ces moments forgeaient la personnalité de l'enfant, lui inculquaient la sagesse et nourrissaient son imagination. Les contes le préparaient, de surcroît, au contact avec le monde et renforçaient sa sociabilité et son sens de la famille. Le festival du conte vient dans ce sens nous rappeler un mode de vie qui semble révolu, devant l'isolement et l'individualisme qu'engendrent l'utilisation massive des nouvelles technologies de l'information. Le festival du conte, qui se déroule sur une semaine, invite le public à la rencontre de comédiens, marionnettistes, conteurs et de conteuses habitués du club et des précédentes éditions, comme Baghdadi Aoun, Habiba Jendoubi, Hatem Bourial et Wahida Dridi, et d'autres qui ont rejoint l'aventure cette année, comme le comédien Monem Chouaiet et Khaled Chnen. Au programme de cette 8e édition, des spectacles de contes et de marionnettes et des ateliers. Ces derniers qui portent sur des thèmes, comme l'expression scénique, la dramaturgie, le graffiti et la lecture, sont destinés aux enfants, mais aussi aux futurs animateurs de l'institut supérieur des cadres de l'enfance de Carthage-Dermech. La transmission du patrimoine oral passe, en effet, par la formation d'une nouvelle génération capable d'assurer sa valorisation. Du 19 au 26 décembre, le programme propose également une exposition de marionnettes et d'accessoires de théâtre pour enfants, réalisés par la marionnettiste Habiba Jendoubi. Le coup d'envoi sera donné aujourd'hui avec des animations de rue assurées par les mascottes de Mohamed Nouir et un conte raconté par Aroussi Zbidi. Les jours suivants, les spectacles auront lieu entre le club culturel Tahar-Haddad, l'espace Fondouk El Attarine et l'espace «Nejmet al Médina». Le lendemain, rendez-vous avec Monem Chouaiet pour un spectacle de conte interprété en langue des signes tunisienne et la langue des signes internationale. Fondouk El Attarine accueillera le spectacle «Najaa Drid», le vendredi 25 décembre à 17 heures, la veille de la clôture. Celle-ci se fera entre le club culturel Tahar-Haddad avec «Contes sans frontières» de la conteuse Raïda Guermazi, et l'espace «Nejmet al Médina» avec «Histoires populaires tunisiennes» de Baghdadi Aoun.