Les associations de la société civile et les organismes gouvernementaux doivent unir leurs efforts pour soutenir la stratégie internationale du développement durable de 2030 et introduire la santé sexuelle et reproductive dans les programmes scolaires Les représentants des directions régionales de la santé, de l'éducation, des affaires sociales, de l'Organisation tunisienne de l'éducation et de la famille(Otef), de l'Union nationale de la femme tunisienne(Unft), des associations de la société civile dont l'association de lutte contre les infections sexuellement transmissibles, l'association de développement durable, l'association des sages-femmes...ont pris part à la journée d'information et de soutien à la stratégie internationale de développement durable pour 2030, organisée ce vendredi par le comité régional de l'Association tunisienne de la santé de reproduction (Atsr) de Sousse. «La première partie du programme de cette journée, nous a confié le Dr Youssef B. Brahim, président du comité régional de l'Atsr de Sousse, a été réservée à l'examen et à la discussion des 17 objectifs de développement durable adoptés au mois de septembre dernier par l'Organisation des Nations unies (ONU) afin de garantir à tous les citoyens du monde des deux sexes les mêmes droits à une meilleure vie et particulièrement l'accès à l'éducation de qualité et à la santé sexuelle et reproductive autant pour les hommes que pour les femmes, l'égalité entre les deux sexes, l'éradication de la pauvreté, la réduction des inégalités, la justice et la paix, l'accès à des emplois décents... La seconde partie du programme a été réservée à la présentation de deux communications-débats sur «le diagnostic virologique du sida», et sur «la grossesse et le sida». Stratégie internationale de développement durable pour 2030 Au cours de son intervention, Mme Arzek Khnitech, directrice exécutive de l'Atsr à Tunis, a indiqué que la stratégie internationale de développement durable pour 2030 ainsi que les objectifs de développement durable(ODD) ont été adoptés par tous les pays du monde lors de la réunion de l'ONU qui a eu lieu en septembre 2015. La mission de l'Atsr est de mobiliser les composantes de la société civile afin de soutenir cette stratégie et de convaincre les décideurs politiques pour instaurer et mettre en application des réformes au niveau de la législation relative à la santé sexuelle et reproductive, à la lumière des 17 objectifs de développement durable adoptés récemment par l'ONU, et ce, afin d'intégrer dans les programmes d'enseignement des cours sur la santé sexuelle et reproductive. «Notre objectif, a-t-elle poursuivi, est de constituer un groupe de travail avec les composantes de la société civile afin de réfléchir sur les modalités de la concrétisation des objectifs du développement durable d'ici 2030 ainsi que des réformes nécessaires à ce sujet et de faire face à l'émergence d'un mouvement conservateur radical dont les idées sont rétrogrades et qui voit mal et d'une manière tout à fait erronée le côté scientifique de l'éducation sexuelle et reproductive». «L'Atsr œuvre dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et en promet les droits à travers un partenariat multisectoriel. Elle offre et facilite l'accès à l'information dans ce domaine pour les jeunes et les populations les plus vulnérables et les moins desservies», a-t-elle conclu. Communications suggestives sur le sida Il est à noter que deux communications suggestives sur le sida ont été données par des spécialistes en gynécologie et en urologie, et ce, dans la seconde partie du programme de la journée. Il s'est avéré, suite à ces interventions, que le sida constitue une pandémie qui s'est propagée à travers le monde entier et touche actuellement 40 millions de sujets infectés avec la détection de 16.000 nouveaux cas/jour. En Tunisie, le premier cas de sida a été découvert en 1985 et l'on compte environ — d'après les statistiques de 2015 — 2.700 individus atteints du sida. Le virus du sida — dont le vaccin c'est pas encore découvert et mis au point — se transmet uniquement lors des actes sexuels non protégés, de l'échange de seringues infectées par des toxicomanes séropositifs et lors des transfusions de sang contaminé par le virus.