Le projet du néo-promu d'éviter le mouvement d'ascenseur a pris du plomb dans l'aile Farouk Jenhaoui a tenu tant bien que mal avant de lâcher prise. Cela fait un bon bail que chaque fin de rencontre disputée par l'Avenir Sportif de Kasserine à domicile lui réserve une détestable troisième mi-temps, où les insultes pleuvent de la part des supporters, déçus de voir leurs favoris incapables d'arracher les trois points. Onze journées, et toujours pas la moindre victoire at home. Jeudi dernier, c'était le faux-pas de trop, celui qui envoie le club des «Sabasseb» à l'avant-dernière place et trahit la crise de jeu et en même temps les limites de l'effectif. L'arrivée de Mohamed Amine Aouichaoui ne pouvait, à elle seule, métamorphoser un ensemble habité par le doute et rongé par sa cruelle impuissance. Chez les copains du capitaine Akid Dkhillelli, une question revient désormais à l'esprit, celle de savoir s'ils ont vraiment le niveau de la ligue 1. Un effectif pas taillé pour la L1 Dans le derby des «desperados», contre El Gaouafel de Gafsa, l'ASK a été incapable d'aligner les sept remplaçants habituels sur le banc de touche. Avant-hier, le retour d'Issam Dkhilelli et de Nidhal Delhoumi a donné l'illusion d'un club nanti qui peut rivaliser à armes égales avec l'équipe en forme, l'Etoile Sportive de Métlaoui. Mais au fond, les Vert et Blanc étaient toujours taraudés par cette peur de mal faire. Avec Jenhaoui, la roue de la fortune n'a pas l'air de vouloir leur sourire. Pourtant, le passage de témoin arrive au plus mauvais moment, soit au cœur d'un marathon qui propose un match tous les trois ou quatre jours, et ce, jusqu'au 6 janvier prochain et la longue trêve dédiée au Chan. On a, certes, connu des intérims très heureux, parfois même miraculeux. Toujours est-il que l'ASK n'a plus de temps à perdre sur le marché des transferts, si vraiment le projet d'une longue carrière en L1 doit réussir. Or, le bureau de Kamel Hamzaoui, laminé par les dissensions en début de saison, souffre le martyre pour tenir tous ses engagements financiers et attend avec impatience le versement de la subvention ministérielle. La résiliation des contrats de pas moins de huit joueurs, si elle n'est pas compensée par de nouvelles arrivées, va rebuter plus d'un technicien pour aller exercer à Kasserine, car ce serait quasiment mission impossible.