Entretien téléphonique entre Kais Saied et Emmanuel Macron    Daily brief national du 26 avril 2024: Saïed s'entretient au téléphone avec Emmanuel Macron    La BTK annonce un résultat net de plus de huit millions de dinars en 2023    Miguel Cardoso : Détermination absolue avant la bataille contre Mamelodi Sundowns    Ons Jabeur se qualifie pour le 3ème tour    Les chinois chargés de remettre à niveau le Stade d'El Menzah : Dans le vif du sujet    Expatriés : Derby County sur Driss Mizouni    La liste de Mohamed Wassef Jlaiel rejetée : Une décision et des interrogations    Les préparateurs en pharmacie porteront le brassard rouge à partir du 3 juin    Intrusion dans un domicile à Zeramdine, trois frères blessés par balle    Abdelkader Nasri : les prélèvements sur les pensions de retraite doivent être définitivement suspendus    Indice Couscous – Avril 2024 : Combien Coûte un plat de couscous pour 4 personnes en Tunisie ?    Daily brief régional du 26 avril 2024: Naufrage d'un bateau de pêche à Monastir: Cinq morts, cinq secourus    Plages de Ghar El Melh : Parking gratuit pour l'été 2024    Le statut de l'artiste exige une classification fiscale    Kais Saied réaffirme l'indépendance financière de la Tunisie lors de sa rencontre avec le gouverneur de la BCT    Tunisair affiche un chiffre d'affaires en hausse et une amélioration de la ponctualité    Attaf: La réunion consultative entre les 3 pays était une "réussite"    Chawki Tabib : merci aux avocats présents à mon audition !    Mabrouk Korchid réfute la version du Parquet    Nabil Ammar participe à la 11e session du Comité mixte tuniso-camerounais à Yaoundé    Météo : Températures maximales comprises entre 19 et 25 °C    La lutte contre la corruption, toujours une priorité nationale pour Kais Saied    Démission d'une porte-parole du Département d'Etat américain en protestation contre la politique à Gaza    ByteDance refuse de céder aux USA et vendre TikTok malgré les pressions    Violence – France : Le ministre de l'interieur Gérald soutient le couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans    France – Scandale sanitaire chez Perrier : destruction massive de bouteilles contaminées    AMEN BANK : Assemblée Générale Ordinaire 2023 — Renforcement général et excellent rendement    Hamma Hammami : Kaïs Saïed opère de la même façon que Zine El Abidine Ben Ali    Changement climatique: Ces régions seront inhabitables, d'ici 2050, selon la NASA    Volée il y a 30 ans, une statue de Ramsès II récupérée par l'Egypte    Kenizé Mourad au Palais Nejma Ezzahra à Sidi Bou Said : «Le Parfum de notre Terre» ou le roman boycotté    Echos de la Filt | Au pavillon de l'Italie, invitée d'honneur : Giuseppe Conte, un parcours marqué par de multiples formes expressives et une poésie romanesque    Safi Said poursuivi suite à son projet pour Djerba    L'Espérance de Tunis vs Al Ahly d'Egypte en demi-finale de la Coupe d'Afrique des clubs Oran 2024    OneTech : clôture de la cession de son activité d'emballage pharmaceutique Helioflex au profit du groupe Aluflexpack AG    Météo : Temps passagèrement nuageux et températures entre 18 et 26 degrés    Artes : chiffre d'affaires en hausse de près de 22%    La Tunisie invitée d'honneur au Festival international du film de femmes d'Assouan 2024 : En l'honneur du cinéma féminin    L'EST demande une augmentation des billets pour ses supporters    Nominations au ministère de l'Industrie, des Mines et de l'Energie    Le Chef de la diplomatie reçoit l'écrivain et professeur italo-Tunisien "Alfonso CAMPISI"    Géologie de la Séparation : un film tuniso-italien captivant et poétique à voir au CinéMadart    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    L'homme qui aimait la guerre    Foire internationale du livre de Tunis : vers la prolongation de la FILT 2024 ?    Soutien à Gaza - Le ministère des Affaires religieuse change le nom de 24 mosquées    Un pôle d'équilibre nécessaire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'innocence malmenée
Jardins d'enfants anarchiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 12 - 2015

Au cours de l' année 2014, on a recensé 2.800 cas de violence morale et physique contre des enfants
La Tunisie compte 4.320 jardins d'enfants dont 1.100 anarchiques. 800 d'entre eux ont été fermés pour non-respect de la loi et, surtout, en raison de nombreux cas de violence et de maltraitance d'enfants. En raison du flou qui règne dans ce secteur, les parents ne savent plus où placer en toute confiance leurs enfants, et les professionnels du domaine de l'enfance s'indignent contre les blocages administratifs qui favorisent la prolifération des écoles maternelles, notamment celles à vocation religieuse.
Les délégués de l'enfance interviennent de plus en plus pour demander la fermeture des établissements qui sont dans l'illégalité et ne disposant pas d'agrément officiel pour accueillir des enfants. Comment ces jardins d'enfants, crèches ou maternelles ont-ils pu exercer en toute impunité sans se soumettre aux obligations administratives ? Comment ont-ils échappé au contrôle ? Fallait-il que des agressions surviennent sur des enfants pour que les autorités publiques réagissent ?
Insuffisance de contrôleurs
Sur le plan juridique, le cahier des charges est indispensable. Un contrôle de l'établissement est réalisé par des délégués de l'enfance qui doivent inspecter l'état de l'infrastructure de base : les aires de jeu, les espaces de restauration, de repos et de sommeil, l'infirmerie ainsi que le programme d'activités qui est déterminé par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance. L'effectif est réduit. 150 contrôleurs et assistants pédagogiques examinent environ 7.000 unités (jardins d'enfants publics et privés, crèches et écoles maternelles). Selon un contrôleur, l'encadrement reste faible, même s'il existe depuis deux ans une commission de contrôle de ces établissements présidée par le gouverneur.
Chiheb, père d'un enfant de 2 ans, rejette la responsabilité à 90% sur les autorités publiques. «Où sont les délégués de l'enfance, le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance ? Les autorités sont-elles au courant des maisons qui se transforment en jardins d'enfants ou en écoles coraniques ?», martèle-t-il. Hiba, mère d'une fillette de 4 ans, préconise les jardins d'enfants publics rattachés aux municipalités. «C'est plus fiable et, en tout cas, plus rassurant», confie-t-elle.
Se conformer aux cahiers des charges, telle est la règle à laquelle doivent se souscrire les éventuels demandeurs d'agrément. Or, avant même d'obtenir l'accord, de nombreux établissements ouvrent leurs portes et accueillent les enfants d'autant plus que les parents qui travaillent sont dans l'obligation de recourir aux jardins d'enfants. «Il est souhaitable de prévoir dans l'avenir des jardins d'enfants et des crèches à proximité du lieu de travail des parents. Ainsi, il y aura moins d'absentéisme et davantage de gain de temps», suggère Zied, père de deux enfants en bas âge.
Le cahier des charges
peu respecté
Manque d'encadrement et non-respect de la loi sont les deux termes qui reviennent souvent dans les propos des personnes interrogées. Outre le fait que certaines crèches sont situées dans des appartements ou des étages de villas où il n'y a ni aire de jeu, ni infirmerie, ces établissements sont démunis de moyens de sécurité pour protéger les enfants en cas d'accident. Sur le plan pédagogique, aucun programme n'est prévu. «L'animatrice de service place les enfants les plus âgés devant la télévision pour regarder un dessin animé et surveille les plus petits qui dorment souvent dans leur berceau et lorsqu'un enfant ne reste pas tranquille, elle le corrige par des fessées», raconte Anissa, mère d'un garçon de 4 ans.
D'ailleurs, selon une étude de l'Observatoire de l'information, de la formation de la documentation et des études sur la protection des droits de l'enfant, 6.000 cas de violence d'enfants ont été enregistrés. L'année 2014, l'Observatoire a recensé 2.800 cas de violence morale et physique contre des enfants.
Tout cela en raison du manque d'espaces adaptés, de l'insuffisance de la formation dans les établissements universitaires et les instituts supérieurs spécialisés, dans ce domaine, de l'absence d'encadrement et d'accompagnement des promoteurs des établissements préscolaires.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.