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L'innocence malmenée
Jardins d'enfants anarchiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 12 - 2015

Au cours de l' année 2014, on a recensé 2.800 cas de violence morale et physique contre des enfants
La Tunisie compte 4.320 jardins d'enfants dont 1.100 anarchiques. 800 d'entre eux ont été fermés pour non-respect de la loi et, surtout, en raison de nombreux cas de violence et de maltraitance d'enfants. En raison du flou qui règne dans ce secteur, les parents ne savent plus où placer en toute confiance leurs enfants, et les professionnels du domaine de l'enfance s'indignent contre les blocages administratifs qui favorisent la prolifération des écoles maternelles, notamment celles à vocation religieuse.
Les délégués de l'enfance interviennent de plus en plus pour demander la fermeture des établissements qui sont dans l'illégalité et ne disposant pas d'agrément officiel pour accueillir des enfants. Comment ces jardins d'enfants, crèches ou maternelles ont-ils pu exercer en toute impunité sans se soumettre aux obligations administratives ? Comment ont-ils échappé au contrôle ? Fallait-il que des agressions surviennent sur des enfants pour que les autorités publiques réagissent ?
Insuffisance de contrôleurs
Sur le plan juridique, le cahier des charges est indispensable. Un contrôle de l'établissement est réalisé par des délégués de l'enfance qui doivent inspecter l'état de l'infrastructure de base : les aires de jeu, les espaces de restauration, de repos et de sommeil, l'infirmerie ainsi que le programme d'activités qui est déterminé par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance. L'effectif est réduit. 150 contrôleurs et assistants pédagogiques examinent environ 7.000 unités (jardins d'enfants publics et privés, crèches et écoles maternelles). Selon un contrôleur, l'encadrement reste faible, même s'il existe depuis deux ans une commission de contrôle de ces établissements présidée par le gouverneur.
Chiheb, père d'un enfant de 2 ans, rejette la responsabilité à 90% sur les autorités publiques. «Où sont les délégués de l'enfance, le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance ? Les autorités sont-elles au courant des maisons qui se transforment en jardins d'enfants ou en écoles coraniques ?», martèle-t-il. Hiba, mère d'une fillette de 4 ans, préconise les jardins d'enfants publics rattachés aux municipalités. «C'est plus fiable et, en tout cas, plus rassurant», confie-t-elle.
Se conformer aux cahiers des charges, telle est la règle à laquelle doivent se souscrire les éventuels demandeurs d'agrément. Or, avant même d'obtenir l'accord, de nombreux établissements ouvrent leurs portes et accueillent les enfants d'autant plus que les parents qui travaillent sont dans l'obligation de recourir aux jardins d'enfants. «Il est souhaitable de prévoir dans l'avenir des jardins d'enfants et des crèches à proximité du lieu de travail des parents. Ainsi, il y aura moins d'absentéisme et davantage de gain de temps», suggère Zied, père de deux enfants en bas âge.
Le cahier des charges
peu respecté
Manque d'encadrement et non-respect de la loi sont les deux termes qui reviennent souvent dans les propos des personnes interrogées. Outre le fait que certaines crèches sont situées dans des appartements ou des étages de villas où il n'y a ni aire de jeu, ni infirmerie, ces établissements sont démunis de moyens de sécurité pour protéger les enfants en cas d'accident. Sur le plan pédagogique, aucun programme n'est prévu. «L'animatrice de service place les enfants les plus âgés devant la télévision pour regarder un dessin animé et surveille les plus petits qui dorment souvent dans leur berceau et lorsqu'un enfant ne reste pas tranquille, elle le corrige par des fessées», raconte Anissa, mère d'un garçon de 4 ans.
D'ailleurs, selon une étude de l'Observatoire de l'information, de la formation de la documentation et des études sur la protection des droits de l'enfant, 6.000 cas de violence d'enfants ont été enregistrés. L'année 2014, l'Observatoire a recensé 2.800 cas de violence morale et physique contre des enfants.
Tout cela en raison du manque d'espaces adaptés, de l'insuffisance de la formation dans les établissements universitaires et les instituts supérieurs spécialisés, dans ce domaine, de l'absence d'encadrement et d'accompagnement des promoteurs des établissements préscolaires.


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