Si le CAB n'encaisse pas beaucoup de buts, il n'en marque pas suffisamment... Les Cabistes, qui étaient sur une courbe ascendante ces dernières journées et ne rataient plus leurs sorties au stade 15-Octobre, n'ont pas pu disposer de leur adversaire du jour, l'USBG. Pourtant tout plaidait en leur faveur. Sur le papier bien évidemment. La raison en tant qu'observateur est claire : le CAB marque très peu de buts. C'est très simple, lors des six derniers matches, il en a mis trois à ses adversaires, c'est-à-dire moins d'une réalisation par rencontre. Le match contre l'USBG a-t-il montré les limites offensives des camarades de Mathlouthi ? Ceux qui ont suivi les débats mercredi dernier au stade 15-Octobre ont pu constater les nombreux déchets techniques et l'impuissance des attaquants à concrétiser les occasions qui leur sont offertes, notamment en fin de partie. Tout le monde s'accorde à dire que le CAB a besoin de recrutements et mérite mieux que cela. Et quand on est responsable, on doit mettre le paquet. Pour Youssef Zouaoui, l'explication qu'on peut apporter dans l'immédiat est ailleurs. «Quand une équipe qui est appelée à faire le jeu ne peut pas le faire sur une pelouse comme celle du stade 15-Octobre, il est urgent de soigner comme il se doit la qualité du gazon. Ce n'est plus possible de continuer à jouer dans de telles conditions», dit-il. «Et puis l'enchaînement des matches les uns après les autres en un laps de temps ne peut que fatiguer les joueurs et les stresser davantage, sans parler des éventuelles blessures, surtout musculaires», ajoute-t-il. Sur le plan technique, l'entraîneur bizertin ne blâme pas ses attaquants. «Les avants ont été, en de rares occasions, dans des positions favorables. Le ballon n'arrivait pas à destination. Nos milieux, ceux qui avaient le rôle de relancer le jeu, ont buté sur une équipe qui jouait avec les moyens qui sont les siens», pense Youssef Zouaoui. Il est vrai que l'USBG a joué le bloc bas et son droit d'évoluer comme bon lui semble pour contrer le CAB. D'ailleurs, le coach cabiste ne cherche pas à minimiser le mérite de son adversaire, mais il s'en prend en substance aux conditions dans lesquelles son équipe travaille. Il reconnaît, dans le même temps, qu'il ne joue pas pour le titre mais que le CAB va bien. Or, ce qui est sûr, c'est que le public «jaune et noir» ne veut pas que son équipe favorite fasse de la figuration. Et c'est légitime! Seulement, pour y parvenir, il faudrait investir sérieusement.