Les attaquants «sang et or» ont cravaché dur avant que Badri ne puisse trouver la faille et signer le but de la victoire à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire. La défense clubiste a beau résister malgré l'infériorité numérique. Elle a fini par céder... Chaque match a sa réalité. Que dire du derby qui ne répond qu'à sa propre logique. Les débuts de celui d'hier étaient un peu particuliers. Alors que les joueurs ont fait leur entrée sur le terrain, il y a eu un retrait des forces de l'ordre en guise de protestation à cause de ce qui s'est passé la veille lors d'une manifestation à l'avenue Habib-Bourguiba. Le retrait des forces de l'ordre n'a pas trop duré et le coup d'envoi du match a pu être donné après un retard de 7 minutes. Place donc au volet sportif. Pas de round d'observation et première grosse occasion du match enregistrée à la 6' lorsque Marzouki servit sur un plateau Chetti dans le dos des défenseurs, mais le tir de ce dernier est intercepté par le portier clubiste sur la dernière ligne. Deux minutes plus tard, Skander Laabidi commit l'irréparable en fauchant Yassine Khénissi à la limite de la zone des 16 mètres. Une faute qui coûta au défenseur clubiste une expulsion à la 8'. L'arbitre accorda un coup franc direct à l'EST, mollement tiré par Ben Romdhane. Dès cet instant, la rencontre prit une autre tournure. Les «Sang et Or» essayaient de profiter de leur supériorité numérique en optant pour l'attaque à outrance. De leur côté, les Clubistes ont joué bloc bas, créant le surnombre dans leur zone de réparation. Entre-temps, Mouine Chaâbani a vu ses plans chambardés, comme Lotfi Rouissi avant lui. Le coach « sang et or » a opéré un changement forcé en remplaçant son attaquant-buteur Yassine Khénissi, blessé, par Nassim Ben Khalifa (21'). Un changement forcé qui n'aura pas d'incidence sur le rendement offensif des Espérantistes qui allaient opérer par un pressing haut, variant leur jeu en longueur et en largeur, à la recherche de solutions pour déverrouiller la défense clubiste. Une défense qui s'est montrée particulièrement solide en dépit de l'infériorité numérique. Par ailleurs, les attaquants espérantistes ont eu un mal fou à trouver la faille à l'image de l'action collective entamée par Badri qui lança Nagguez. Ce dernier remit de la tête pour Ben Khalifa dont le tir passa à côté des filets de Dekhili (34'). L'attaque espérantiste a tenté jusqu'à l'ultime minute de la période initiale de prendre l'avantage au score, à l'instar de Badri qui dribbla les défenseurs adverses avant d'adresser un tir qui fut dégagé par Hammami (43'). La défense clubiste a tenu bon jusqu'à ce que l'arbitre ne renvoie les joueurs aux vestiaires à la mi-temps. Attaque contre défense... Après la pause, les débats ont repris sur la même lancée. Les Clubistes défendaient contre des Espérantistes qui attaquaient. Le jeu se poursuivra ainsi, attaque contre défense, au point que le jeu s'est concentré par moments au milieu du terrain. Nagguez, très actif offensivement sur le couloir droit, ou encore Chetti sur la gauche, ont livré bon nombre de passes décisives, notamment à Ben Khalifa qui rata à chaque fois le cadre à l'image de sa reprise de la tête légèrement au-dessus de la transversale (65'). Anis Badri n'a pas connu la réussite non plus sur certaines actions, notamment son retourné raté à la 68'. Ce dernier est revenu à la charge quelques minutes plus tard et allait être efficace cette fois-ci : suite à un tir puissant de Ben Romdhane dégagé par Dekhili, Badri reprit la balle pour la loger dans les filets (75'). Grâce à ce but, les efforts des attaquants espérantistes allaient enfin être récompensés et la défense clubiste, qui a beau résister malgré l'infériorité numérique, a fini par craquer à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire. Par ailleurs, l'avant dernière minute du temps réglementaire a connu une grosse occasion clubiste, signée Hamdi Laabidi, qui tenta de prendre au dépourvu Ben Mustapha d'un long tir puissant. Le portier « sang et or », auteur d'une jolie parade, sauva son équipe d'un but tout fait (89'). Les cinq minutes du temps additionnel ne changèrent rien à la donne, mais furent marquées par une agitation sur les bancs des deux équipes. Heureusement que cette agitation n'a pas influé sur le bon déroulement du match. La logique a été, certes, respectée. Sauf que l'EST a gagné non sans difficulté. Le CA, lui, s'enfonce en bas du classement. Urgence de réagir.