«Les protestations des agents de l'ordre se poursuivront jusqu'à la création d'une structure les protégeant contre le terrorisme» Les différentes unités des forces de sécurité ont installé une tente devant le bâtiment des forces d'intervention à l'entrée nord de la ville de Kébili pour un sit-in ouvert depuis hier, réclamant l'amélioration de la situation financière et sociale des agents, selon le porte-parole officiel du syndicat de base de la garde nationale, à Kébili, Slimane Issa. Ce sit-in intervient en application de l'appel lancé par le bureau exécutif du syndicat national des forces de sécurité intérieure, a-t-il relevé. Et de préciser dans une déclaration au correspondant de l'agence TAP que ce mouvement exprime le refus des unités sécuritaires des tergiversations de l'autorité de tutelle quant à l'application de l'accord conclu le 10 novembre 2015 entre les parties syndicales sécuritaires et le ministère. L'accord stipule la mise en œuvre d'un ensemble de conventions qui sont à même d'améliorer les conditions sociales et financières des agents de la sécurité ainsi que celles morales dans l'exercice de leurs fonctions. Les réclamations des forces sécuritaires consistant notamment en une prime de risque et d'une autre relative au travail sur les frontières, outre la classification des grades des agents de sécurité, à l'instar des militaires et l'égalité des salaires entre les institutions sécuritaire et militaire. Radadi a souligné que les agents de sécurité demandent également l'adoption d'une loi sur l'indemnisation des agents de sécurité et des militaires victimes du terrorisme. Un nombre des agents de sécurité sit-inneurs ont évoqué certains problèmes relatifs à la détérioration de l'infrastructure des centres de sécurité, au manque d'équipements de travail ainsi qu'à l'absence d'infrastructure sanitaire réservée aux agents de sécurité. D'autre part, le syndicat régional des forces de sécurité intérieure à Béja a entamé une grève ouverte et organisé, hier, une marche dans les rues principales de la ville de Béja, outre l'installation d'une tente devant le siège du district de sûreté de la région. Ces mouvements interviennent en réaction à l'atermoiement du gouvernement dans la mise en application des revendications des agents de sécurité, a indiqué Hatem Radadi, membre du bureau national des forces de sécurité chargé des négociations, à la correspondante de l'agence TAP dans la région. Il a ajouté que les protestations des agents des forces de l'ordre se poursuivront jusqu'à la création d'une structure qui les protège des dangers qui les menacent comme le terrorisme dont ont été victimes certains d'entre eux. Radadi a, toutefois, précisé que les agents de sécurité continueront à assurer leurs services au cours de la période du sit-in. Il a appelé le nouveau gouvernement à assumer ses responsabilités dans la satisfaction de leurs revendications au sujet desquelles un accord a été convenu mais qui, a-t-il dit, n'ont pas été appliquées jusqu'à présent. Par ailleurs, Aissa Aloui, secrétaire général du syndicat des forces de sécurité intérieure à Béja a souligné à la correspondante de l'agence TAP l'attachement des agents à leurs revendications, précisant que le recours à l'escalade n'est pas écarté en cas de non-satisfaction de leurs demandes. Parmi les plus importantes réclamations des agents de sécurité, l'attribution d'une prime de risque, d'une prime de pénibilité et d'un nombre de droits sociaux.