Il a laissé une soixantaine de productions théâtrales. Au cinéma, il a joué dans plusieurs longs-métrages tunisiens dont Sejnane, d'Abdellatif Ben Ammar, Le Soleil des Hyènes, de Ridha Béhi, Le Prince, de Mohamed Zran. A la télé, ce sont des rôles inoubliables que retiendra le grand public de l'artiste. Cinq jours pour rendre hommage au regretté Ahmed Snoussi qui nous a quittés, le 20 novembre 2015, à l'âge de 69 ans, suite à un long combat contre la maladie, telle est l'initiative du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine. Abritée par la Maison de la culture Ibn-Rachiq, la cérémonie d'hommage, qui s'est tenue le 6 janvier 2016, a vu la participation d'une pléiade d'artistes, de personnalités politiques et autres amis proches et membres de la famille de l'homme de théâtre. Et ils étaient nombreux à s'être déplacés à l'occasion du 40e jour de son décès et se remémorer, ainsi, Sid'Ahmed comme on l'appelait, du grand artiste, du père et du compagnon aimant et de l'ami. L'hommage posthume s'est poursuivi jusqu'au 10 janvier à Tunis à la Maison de la culture Ibn-Rachiq et à celle du Kram-Est, Mustapha Agha, et au Kef à la Maison de la culture du Sers, sa ville natale, avec, au programme, une série de représentations théâtrales et une exposition documentaire. C'est le discours de l'ex-ministre de la Culture, Latifa Lakhdar, qui en a inauguré d'autres encore. Emouvantes étaient les interventions du fils du défunt, de sa veuve, la comédienne Hélène Catzaras, ainsi que d'un cousin très proche. Différentes photos étaient exposées, dans le hall, pour nous rappeler la carrière de plus de 50 ans dans le théâtre, le cinéma et la télévision. Acteur et metteur en scène attaché à son métier et aimé de ses collègues, Snoussi a laissé une soixantaine de productions théâtrales dont des reprises d'œuvres universelles à l'instar de l'œuvre de Shakespeare, Sophocle, Molière et Lorca mais aussi Caligula qu'il a présenté avec feu Ali Ben Ayed en 1965. Au cinéma, il a joué dans plusieurs longs-métrages tunisiens dont Sejnane, de Abdellatif Ben Ammar (1973), Le Soleil des Hyènes, de Ridha Béhi (1977), Le Prince, de Mohamed Zran (2004). A la télé, ce sont des rôles inoubliables que retiendra le grand public de l'artiste à l'instar de son personnage au feuilleton Eddouar (La bourgade), Al Khouttab al-bab, Ghada et d'autres encore. Une audience silencieuse écoutait avec émotion les mots que lui avaient adressés ses proches...de la musique pour accompagner les remémorations de cette cérémonie simple et digne à l'image de l'artiste . «La vie est un moment qui doit être vécu pleinement, si tu as des rêves, des objectifs, donne-toi au maximum, tu y parviendras et Dieu t'aidera. La maladie n'est pas la pire douleur, c'est l'absence de certains compagnons de route qui blesse, et heureusement que je n'ai pas eu à vivre ce supplice», avait-il déclaré quelques jours avant sa mort. On retiendra que, lors de ces dernières années, très pénibles pour lui car diminué par la maladie et oublié par les médias, il avait estimé qu'il n'avait pas été payé en retour eu égard à ce qu'il avait fait pour le théâtre malgré l'hommage qu'on lui a rendu, de son vivant, lors des Journées théâtrales de Carthage en octobre dernier...