Bashar Al Houroub vise dans ses créations à diversifier les matériaux et les techniques. La galerie d'art de l'espace Sadika (Gammarth, banlieue nord) s'appelle, depuis le 19 décembre dernier, galerie d'art Alain-Nadaud, en hommage à feu Alain Nadaud, écrivain français et époux de l'artiste et maître-verrière Sadika Keskes. Après «Joie», l'exposition inaugurale, la galerie accueille, du 16 janvier au 9 fevrier, l'exposition «Le chemin de soi» de l'artiste plasticien palestinien Bashar Al Houroub. Une trentaine d'œuvres, fruit d'une résidence d'artiste à laquelle a pris part l'artiste à l'espace Sadika, seront exposées à cette occasion. Loin de toute présentation stéréotypée et autres clichés, l'artiste dans «Le chemin de soi» donne à voir sa propre vision de la situation dans les territoires palestiniens occupés. Bashar Al Houroub vise dans ses créations à diversifier les matériaux et les techniques dont la technique mixte sur papier arche afin d'éviter d'être «esclave d'une matière plutôt que d'une autre», comme il le précise. La diversification, pour lui, est un excellent moyen de se rapprocher de l'autre, «Une manière de présenter ma propre vision dans les différents pays arabes», a-t-il souligné. Maîtrisard en beaux-arts, l'artiste palestinien a remporté plusieurs distinctions dont le premier prix à la 14e biennale d'art asiatique au Bengladesh. Il a exposé dans plusieurs pays, notamment en Palestine, au Royaume-Uni, Canada, Liban, Etats-Unis, Emirats arabes unis, Pologne, France, Syrie, Turquie, Suède, Maroc, Allemagne, Italie, Japon... Certaines de ses œuvres ont été acquises par l'Imperial War Museum de Londres, la Barjeel Art fondation (Sharjah) et par des collectionneurs privés à New York, au Danemark, à Londres et en Palestine.