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La police républicaine à l'épreuve
Agitations sociales dans plusieurs gouvernorats
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 01 - 2016

Les policiers ont, semble-t-il, décidé de ne pas payer les frais d'une politique gouvernementale mal ajustée et de se focaliser plutôt sur leurs missions républicaines
Aussi graves soient-ils, les troubles que vit la Tunisie depuis 5 jours ont le mérite d'avoir mis à l'épreuve les forces de sécurité qui ont su, pour la première fois de leur histoire, éviter un bain de sang qui aurait pu mettre le feu aux poudres. Malgré la mort tragique de l'un des leurs, Sofiène Bousslimi (25 ans) à Feriana, les forces de l'ordre n'ont usé que de gaz lacrymogène pour disperser les manifestations lorsque celles-ci débordaient, mais jusqu'à présent, pas un seul coup de feu n'a été tiré en direction des protestataires ni même en direction des casseurs et des pilleurs. A vrai dire, dès le début des occupations de sièges de gouvernorats, les policiers ont, semble-t-il, décidé de ne pas payer les frais d'une politique gouvernementale mal ajustée et de se focaliser sur leurs missions républicaines : maintenir l'ordre tout en respectant les droits constitutionnels des manifestants.
« Dès le début des troubles, nous avions reçu des directives du ministre de l'Intérieur appelant les forces de l'ordre à la maîtrise de soi et à ne pas céder aux provocations », nous explique le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Walid Louguini. Une stratégie qui, jusque-là, fonctionne bien et marque un saut qualitatif dans le traitement des troubles sociaux.
« Nous avons affirmé il y a quelque temps que le ministère a entrepris des réformes profondes, mais personne ne nous a cru, précise Walid Louguini. Ce que vous voyez là est le fruit du travail que nous avons fait pour une police républicaine ».
Arrestations des responsables d'actes de vandalisme
Bien évidemment, la maîtrise de soi ne rime pas avec laxisme, puisque les unités de sécurité ont interpellé hier matin l'essentiel des présumés responsables d'actes de vandalisme de la veille commis dans plusieurs quartiers populaires de la capitale. «Nous distinguons très bien entre les protestataires pacifiques et les casseurs. Le droit de manifester est garanti par la constitution », a encore indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Si la distinction s'impose, c'est que les évènements simultanés dans plusieurs gouvernorats et notamment l'attaque de postes de police sème le doute sur la spontanéité de certains « mouvements populaires ». « Ceux qui cherchent à être embauchés ne s'attaquent pas à des postes police », disent certains observateurs. L'experte en sécurité, Badra Gaâloul, employant toujours le conditionnel, a estimé dans plusieurs déclarations médiatiques que « des voitures auraient été aperçues distribuant de l'argent aux casseurs » et n'exclut pas la possibilité d'infiltration par des groupes terroristes des manifestations pacifiques. Badra Gaâloul n'exclut pas également le fait que certains pays étrangers soient derrière l'embrasement qu'a connu la Tunisie ces derniers temps.
Le secrétaire général adjoint de l'Ugtt, Sami Tahri, a, à son tour, déclaré,hier, détenir « des informations sûres » selon lesquelles de l'argent a été distribué à des jeunes à Kasserine, Thala et Haïdra, pour les pousser à perpétrer des actes de vandalisme. Plusieurs de ces jeunes m'ont affirmé avoir été brutalisés par des groupes de casseurs parce qu'ils refusaient de participer aux actes de saccage et de destruction, a-t-il affirmé dans une déclaration à l'agence TAP. Il a, d'autre part, ajouté que les informations détenues attestent que des éléments suspectés d'appartenir à des groupes terroristes ainsi que des contrebandiers, se sont mêlés aux manifestants pacifiques revendiquant l'emploi et le développement.
En témoignent, selon lui, les actes de saccage et de pillage survenus, jeudi soir, à Ettadhamen, quartier populaire à l'ouest de Tunis, « derrière lesquels se cachent des cambrioleurs et des groupes salafistes ». Il a, par ailleurs, souligné que l'Ugtt respecte le droit de manifester pacifiquement, mais condamne les actes de vandalisme, notamment en cette conjoncture où le pays est en guerre contre le terrorisme.
Nous avons posé la question au porte-parole du ministère de l'Intérieur, Walid Louguini, qui explique que des enquêtes sont encore en cours pour déterminer la responsabilité de chacun. Il estime, entre autres, que la police possède des indices qui prouvent que les groupes terroristes tentent de profiter du chaos. « Sur internet, l'Aqmi publie des communiqués qui confirment nos doutes », a-t-il dit.
Sur le terrain, la police a repéré, lors des actes de vandalisme (et pas lors des manifestations pacifiques), des éléments classés « extrémistes » par le ministère de l'Intérieur.


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