L'Agence française de développement financera un plan de soutien français à la Tunisie La France s'est engagée à mettre en œuvre un plan de soutien au profit de la Tunisie d'une valeur d'un milliard d'euros (2,2 millards de dinars) sur les cinq prochaines années, a affirmé, hier, à Paris, le chef du gouvernement, Habib Essid. Essid, qui effectue une visite officielle en France d'une journée, a précisé que le plan financé par l'Agence française de développement (AFD) vise «dans un de ses axes à aider les régions défavorisées et la jeunesse en mettant l'accent sur l'emploi». Il a ajouté que l'accord portant sur une conversion de créances en projets de développement à hauteur de 60 millions d'euros (soit 133,7 millions de dinars) a également été signé. Ces projets de développement seront réalisés dans les régions avec notamment, au programme, la construction d'un hôpital régional à Gafsa. A noter que le chef du gouvernement s'est rendu, hier à Paris, pour une courte visite d'une journée, au lieu des deux initialement prévues et rentrera ce soir à Tunis. Il s'agit de sa première visite en France qui a été écourtée à la suite de la vague de protestations, menée par des jeunes revendiquant le droit au travail et qui s'est étendue à plusieurs régions du pays. Dans une déclaration, accordée à l'issue de sa rencontre avec le président français, François Hollande, au palais de l'Elysée, à Paris, le chef du gouvernement a indiqué que «la situation en Tunisie est actuellement sous contrôle et s'oriente vers la stabilité» et que «les protestations que vit la Tunisie en cette période ont pour principale cause la demande d'emploi». Et de poursuivre «nous avons un programme pour résoudre ces problèmes», rappelant que «le gouvernement a pris plusieurs mesures au profit de l'emploi et en prendra d'autres dans le cadre d'un programme de développement». Il a souligné que sa rencontre avec le président français et le Premier ministre français, Manuel Valls, était une occasion pour examiner les relations tuniso-françaises. Essid a indiqué, au cours de cette rencontre, que la Tunisie, jeune démocratie, est confrontée à de grands défis, dont principalement les problèmes économiques et de sécurité. Il a relevé l'intérêt des deux parties de renforcer la coopération dans le domaine de la sécurité, au niveau bilatéral et international.