Depuis l'âge de 4 ans, elle pratique le sport à la recherche de la sensation d'atteindre un jour le sommet. Elle a trouvé sa vocation dans une discipline encore inconnue en Tunisie, le Jiu-Jitsu brésilien. Hajer Jelili vient de monter sur la troisième marche du podium du Championnat du monde professionnel de Jiu-jitsu brésilien d'Abou Dhabi. C'est une «success story» d'une jeune Tunisienne ambitieuse, Hajer Jelili, une mordue de sport et une compétitive-née qui a tracé toute seule son propre chemin. Depuis toute petite, elle pratique le sport à la recherche de la sensation d'atteindre un jour le sommet. Mais ses premières tentatives furent des échecs. Pourtant, elle n'a pas hésité à changer de discipline sportive : «Je pratique le sport depuis l'âge de 4 ans. J'ai fait du basket-ball et de la savate. Dans chacune de ces deux disciplines, j'ai franchi toutes les étapes jusqu'à devenir internationale. Je suis une compétitive-née et je ne me suis pas arrêtée là. Il y a deux ans et demi, j'ai découvert le Jiu-jitsu brésilien. C'est une discipline encore inconnue en Tunisie. On ne peut pratiquer ce sport que dans deux salles de sport dans tout le pays. Je m'entraîne avec 50 garçons dans une salle de sport à La Charguia. Et comme chaque année à Abou Dhabi, on organise le championnat du monde dans cette discipline, j'ai décidé d'y prendre part. Avec mes propres moyens, je m'y suis inscrite. J'ai terminé à la troisième position du classement général, ce qui m'a valu la médaille de bronze. Je suis la première femme tunisienne, voire africaine, à être titrée dans cette discipline sportive, et ce, dans la catégorie 70 kg, ceinture bleue. J'étais concurrencée à Abou Dhabi par bon nombre d'autres athlètes africaines. Mais je me suis surpassée». Objectif suprême : la ceinture noire Le surpassement de notre architecte de formation lui a permis donc de monter sur la troisième marche du podium de la 12e édition du Championnat du monde professionnel de Jiu-jitsu brésilien d'Abou Dhabi. Pourtant, elle n'était qu'à sa première participation à cette compétition internationale de grande envergure. Mais les ambitions de notre sportive ne s'arrêteront pas là : «Mon objectif suprême est d'atteindre le sommet de cette discipline : avoir la ceinture noire». Pour information, Hajer Jelili s'est prise totalement en charge pour aller concourir à Abou Dhabi. Son souhait est que la tutelle s'intéresse à sa discipline et la prenne en charge logistiquement. Elle aimerait aussi s'entraîner avec d'autres sparring-partners que des garçons. Le jiu-jitsu brésilien, c'est aussi un sport pour les femmes.