Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a reçu hier des représentants du bureau exécutif du Syndicat national des forces de sécurité intérieure. Cette rencontre intervient sur fond du rassemblement de protestation organisé, hier matin, devant le palais de Carthage par deux mille policiers pour réclamer la mise en œuvre des accords conclus entre le Syndicat des forces de sécurité intérieure et le gouvernement pour améliorer leur situation socioprofessionnelle. Selon un communiqué de la présidence de la République, les représentants du Syndicat ont sollicité l'intervention du chef de l'Etat auprès du gouvernement pour satisfaire leurs revendications matérielles et sociales. D'après le même communiqué, Caïd Essebsi a promis à la délégation syndicale d'examiner le dossier avec le chef du gouvernement. Il est à signaler que plus de deux mille agents de sécurité, tous corps confondus, se sont rassemblés hier devant le palais présidentiel de Carthage pour réclamer l'application des accords signés entre leur syndicat et le gouvernement. Les manifestants, parmi lesquels des policiers à la retraite, ont revendiqué l'amélioration de leurs conditions sociales et professionnelles qualifiées «d'inéquitables» au regard des sacrifices consentis pour défendre l'intégrité et la stabilité du pays. «Il ne s'agit en aucun cas d'un mouvement symbolique mais bien d'un mouvement de protestation syndical. Si on ne trouve pas échos auprès des autorités de tutelle, nous serons contraints à l'escalade», a lancé le porte-parole officiel du Syndicat national des forces de sécurité intérieure, Chokri Hamada. Les revendications des protestataires concernent l'application des accords signés le 31 août 2015 concernant l'amélioration des conditions professionnelles, sociales et matérielles. Les manifestants protestataires ont scandé des slogans affirmant leurs engagements à défendre le drapeau national et à protéger l'intégrité du pays.