Il y a des signes rassurants à la Stayda avant l'entrée en lice dans la compétition continentale. La qualification de la «Stayda» aux huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie, après une courte victoire (1-0) arrachée dans la douleur face à l'ESZ, ne peut être qu'un indice rassurant, avant la reprise du championnat et l'entame de l'aventure en coupe de la CAF que les Gabésiens entendent inscrire dans leur histoire et dans leur palmarès comme un évènement majeur et heureux. Constat que Nizar Khanfir et ses hommes tenteront de confirmer ce week-end à Bizerte devant un SSZarzouna, un adversaire largement à la portée sur le papier, occupé qu'il est à chercher à préserver sa place en Ligue 2 et éviter la dégringolade à l'étage inférieur. Après un mercato d'hiver pas très dense en qualité comme en quantité de joueurs capables de donner un plus réel au groupe, voire de le transfigurer, le SG a meilleure mine, mais pas au point de dire qu'il est parvenu au top niveau. Dans les trois compartiments du jeu, les formules ne sont pas nombreuses, le choix de joueurs est limité et la marge de manœuvre reste donc restreinte. En défense, les doublures valables et les solutions de rechange continuent à manquer au coach gabésien. Un seul arrière droit, Hamza Baccouche, un seul arrière gauche, Aliou Cissé, et une charnière centrale à court de formules après la blessure de la paire Akram Ben Sassi-Ali Hammami. Certes, le dernier cité a repris sa place lors du dernier match, mais il lui faudra du temps pour retrouver la plénitude de ses moyens. Mohamed Ali Ben Mansour, qui a tardé à s'imposer au sein du groupe, a été incorporé dans le dispositif défensif, mais il n'a pas encore montré cette présence physique et cette ferveur qu'il avait montrées à l'Espérance. La même remarque vaut également pour Lassaâd Chaâbani qui n'a fait que quelques courtes apparitions et qui a été victime lui aussi d'une blessure. On pensait qu'après le mercato, ces ennuis défensifs ne seraient plus qu'un mauvais souvenir et que ce compartiment serait renforcé comme il se doit. Mais force est de constater que ce n'est pas le cas. La preuve, c'est que lors de la rencontre devant les «Sang et Or» du Sud, Nizar Khanfir a dû une nouvelle fois faire appel au pivot Hamza Jelassi pour colmater les brèches dans l'axe de sa défense au détriment d'un entrejeu qu'il a ainsi dégarni de l'une de ses pièces maîtresses. Ces perturbations dans le placement des joueurs dans le dispositif tactique nuisent à coup sûr à la formation, notamment en matière de stabilité et d'équilibre, deux facteurs indispensables au peaufinage des automatismes et à la complémentarité entre joueurs et entre secteurs. Heureusement que pour l'animation offensive, les choses vont plutôt mieux avec le trio Ben Tarcha-Fouzaï-Onana comme milieux capables de créer et de varier le jeu. Heureusement, aussi, que Wajdi Mejri (auteur du but contre l'ESZ) est venu à temps à la rescousse du duo Hichem Essifi-Ahmed Hosni pour donner plus de poids et de profondeur à une ligne avant émoussée et essoufflée lors des dernières journées de la phase aller. Indices rassurants mais qui ne sont pas assez suffisants pour dissiper les inquiétudes et points d'interrogation soulevés pour le secteur défensif et pour dire que le SG est bel et bien transformé pour les échéances importantes qui l'attendent.