Les conditions climatiques actuelles augurent d'une production céréalière faible. Des mesures sont envisagées en vue d'en atténuer les effets. La situation de la campagne des grandes cultures souffre d'un manque de pluies dans les régions productrices. Il est nécessaire de mettre en place un programme d'intervention urgent en vue de sauver la campagne et d'aider les agriculteurs : c'est ce que recommande l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), au terme d'une séance de travail tenue le 4 février 2016 au siège de l'Union et qui a été consacrée au suivi de la campagne céréalière d'une façon générale. Il s'avère que la situation de la campagne est inquiétante, notamment au niveau des céréales. Le manque de pluviométrie est à l'origine de cette situation. A noter que le déficit en matière de production des céréales est structurel en Tunisie. Le pays est obligé d'importer annuellement des quantités de blé, et ce, pour satisfaire les besoins des consommateurs locaux. Les représentants de l'Utap ont d'ailleurs exprimé, lors de leur intervention, leurs avis au sujet des problèmes auxquels font face les agriculteurs dans plusieurs régions. Les réserves en eau en baisse Mais l'élément conjoncturel est que les quantités de pluie enregistrées jusqu'ici sont au-dessous des niveaux normaux saisonniers. Les réserves hydriques ont connu aussi une chute. Au cas où une grande baisse de production se confirmait d'ici la fin de la campagne, l'Office des céréales serait obligé d'importer des quantités considérables de céréales, en tenant compte des prix sur le marché international et qui sont en constante fluctuation. La baisse de la production va se répercuter aussi sur le revenu des agriculteurs, dont certains sont déjà confrontés à des problèmes financiers. Les filières des semences et des produits fourragers pourraient connaître, elles aussi, une production limitée qui n'est pas en mesure de satisfaire les besoins du pays. Les représentants des agriculteurs ont, en tout cas, appelé, lors de cette séance de travail, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques à mettre en place, dans les meilleurs délais, un programme urgent d'intervention en vue de sauver la campagne des grandes cultures. Au cours de cette étape cruciale caractérisée par l'évolution des plantes, il est nécessaire de fournir les conditions propices pour obtenir les meilleurs résultats. Les agriculteurs devraient bénéficier d'une assistance en vue de diminuer les pertes. Les représentants de l'Utap et du ministère de l'Agriculture ont convenu de tenir prochainement une réunion pour définir les dispositions à prendre, susceptibles de contrecarrer les difficultés constatées et de réduire ses effets sur les agriculteurs. La séance de travail a été présidée par M. Chokri Rezgui, vice-président de l'Utap, chargé de la production végétale, en présence de plusieurs membres du bureau exécutif national, des représentants des unions régionales de l'agriculture et de la pêche, ainsi que des cadres de l'organisation agricole au double niveau central et régional. M. Habib Tijani, directeur des Grandes cultures à la direction générale de la production agricole, des représentants de la direction générale de la protection et du contrôle de la qualité des produits agricoles et de la direction générale du financement, de l'investissement et des structures professionnelles, de l'agence de vulgarisation et de formation agricole, de l'Institut national des grandes cultures, des sociétés coopératives centrales opérant dans la filière et de la Chambre nationale syndicale des collecteurs et chargés du stockage des céréales ont également assisté à cette séance de travail.