En attendant qu'on se fixe définitivement sur le format de la Ligue 1 pour cette saison (rien ne presse semble-t-il au bureau fédéral), les regards se tournent début septembre vers la sélection. Deux matches en 4 jours contre la Guinée équatoriale puis la Zambie, et un test de vérité pour Mondher Kebaïer et son adjoint. Deux matches et six points à prendre pour Kebaïer sous peine d'être remercié. Les séquelles de la défaite cuisante en amical contre l'Algérie sont encore en mémoire, et le sélectionneur national a perdu alors beaucoup de points auprès du public de la sélection. Il a pu passer l'orage en battant en amical in extremis le Mali, et après un temps passé sans que Wadii El Jari ne prenne la décision de le remercier. A ne pas oublier aussi la parenthèse Nabil Maâloul qui gravite encore autour de la sélection et qui a infirmé à l'époque vouloir remplacer Kebaïer. Cela ne veut rien dire, seuls les résultats dans cette sacrée course au Mondial (objectif que le président de la FTF considère vital) vont compter. Mondher Kebaïer n'aura aucune excuse sur ces deux premiers matches et il le sait. On n'aimerait pas être à sa place vraiment. Lui qui essaye d'aller au-delà de toutes les suspicions qui l'accompagnent depuis son arrivée en sélection. Attaqué, critiqué, Kebaïer devra avoir du cœur et de la résilience pour dissiper tous les doutes. Le départ sera capital pour lui, d'autant qu'il peut compter sur un effectif d'expatriés de qualité. Six points, il doit les glaner avec la manière plus ou moins avant d'affronter, un mois plus tard, en aller et retour, la Mauritanie. Tout se jouera pratiquement pour notre sélection dans ces 4 matches. Si on prend option, ce sera dur pour les autres de revenir, et ainsi on fera un pas de géant vers le second tour qualificatif. On n'arrêtera pas de dire que Kebaïer doit inventer quelque chose pour permettre à cet effectif renouvelé en partie de trouver l'équilibre. Il doit trouver l'osmose entre des joueurs anciens et influents et de nouveaux expatriés prisés mais qui n'ont pas eu le temps d'apporter leur touche. Le moindre point perdu sera fatal pour Kebaïer qui peut, en cas d'une double victoire au départ, retrouver la confiance qui lui manque en ce moment.