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Le Venezuela augmente le prix de l'essence à la pompe de... 6.000 % !
International
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 02 - 2016

Les prix des carburants étaient gelés depuis le milieu des années 1990 et aucun gouvernement n'avait osé briser ce tabou.
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, s'est résolu, face à l'ampleur de la crise économique, à augmenter considérablement le prix de l'essence, une mesure très sensible dans ce pays pétrolier où le carburant était le moins cher du monde.
«C'est une mesure nécessaire, je l'assume», a déclaré mercredi le chef de l'Etat lors d'une allocution de plusieurs heures au cours de laquelle il a précisé que le nouveau prix pour l'essence super 95 serait de «6 bolivars» (0,6 dollar) le litre, contre 0,01 dollar avant.
Le prix de l'autre type d'essence, celle à l'indice d'octane de 91 appelée «normale», passera à 1 bolivar (0,1 dollar). La hausse de ce qui était le carburant le moins cher du monde est donc de 1.328,5% pour le «normal» et de 6.085% pour le «super».
Cette mesure, reportée à plusieurs occasions par le président Maduro, est considérée comme un sujet ultrasensible, tant le souvenir du «Caracazo» reste vif. C'est le nom des émeutes meurtrières déclenchées en 1989 lorsque le gouvernement d'alors avait annoncé une hausse des prix à la pompe.
Les prix des carburants étaient gelés depuis le milieu des années 1990 et aucun gouvernement n'avait osé briser ce tabou.
«J'appelle à la paix et au respect de ces décisions nécessaires. L'heure est venue d'installer un système qui garantisse l'accès aux hydrocarbures à des prix justes», a jugé le président Maduro.
A la pompe mercredi soir, les automobilistes disaient comprendre cette mesure, même s'ils redoutaient l'inflation qu'elle pourrait provoquer.
Richard Rodriguez, responsable d'une coopérative à Caracas, a déjà fait ses comptes : «Avant, je faisais mon plein avec un bolivar (0,10 dollar), désormais, ça va m'en coûter 60 (6 dollars). Cela va nous obliger à augmenter nos tarifs», pronostique-t-il.
Dévaluation de 37%
Le Venezuela, qui importe la quasi-totalité de ce qu'il consomme, contrôle la valeur de la monnaie nationale.
M. Maduro a annoncé une réforme du complexe système de change du pays, qui, depuis hier, comporte deux catégories au lieu de trois.
Dans la première, «le «système de change protégé» pour les biens de première nécessité (aliments, médicaments, etc.), un dollar s'échangera désormais contre 10 bolivars, contre 6,3 auparavant, ce qui équivaut à une dévaluation de 37%.
La seconde catégorie est «flottante», à partir de 200 bolivars pour un dollar.
Les différents systèmes de change, auxquels vient s'ajouter le marché noir où le dollar s'échange contre un peu plus de 1.000 bolivars, n'ont pas pu empêcher l'envol d'une inflation parmi les plus élevées au monde - 141,5% sur un an en septembre 2015 - et un PIB attendu en recul de 8% cette année par le Fonds monétaire international (FMI).
M. Maduro a également annoncé une hausse de 20% du salaire minimum, qui passera de 9.600 à 11.520 bolivars (1.152 dollars au nouveau taux officiel le plus bas et 11,50 dollars au marché noir).
Revenant sur l'accord de mardi entre l'Arabie saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar pour geler la production pétrolière afin de stabiliser les prix qui se sont effondrés ces derniers mois, Nicolas Maduro s'est refusé à «crier victoire».
Si cette mesure devrait «impacter de manière positive les prix très bas du pétrole», le président a appelé de ses vœux une «nouvelle alliance» entre les pays membres de l'Opep et ceux qui n'appartiennent pas au cartel «pour repenser la façon dont nous produisons, accédons au marché et dont les prix sont fixés».
Un objectif déterminant, a-t-il reconnu, pour son pays qui tire 96% de ses devises du pétrole. Les revenus du Venezuela issus du pétrole sont passés de 42 milliards de dollars, en 2013, à 12,5 en 2015, soit une chute de 70%, a ajouté M.Maduro.
Après les déclarations de l'Iran qui a apporté son soutien à cette décision de gel de la production pétrolière, les cours du pétrole ont nettement progressé mercredi.
Mais pour l'économiste Asdrubal Oliveros, «une dévaluation ou une hausse des prix de l'essence ne sont pas des mesures qui sortiront le Venezuela de la crise. Il en faut bien plus».
Depuis l'installation début janvier du Parlement, désormais contrôlé par l'opposition, les blocages institutionnels se multiplient au Venezuela.


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