Impliquer les femmes dans la vie citoyenne, les faire participer, leur apprendre le respect de leur dignité et leur sécurité, fut le premier objectif du projet. La femme, en Tunisie, est souvent exposée aux violences de tous genres : verbale, sexuelle, physique, morale... auprès de la gent masculine. Et ce phénomène ne cesse de s'accroitre de plus en plus, de nos jours, surtout, après la photo, choquante, qui vient d'être publiée et largement partagée sur les réseaux sociaux, dernièrement, et qui dévoile un corps féminin fouetté ! Et c'est dans cette même logique de lutte contre la violence, que se tiendra demain, à partir de 14h00 et jusqu'à 17h00, les travaux de clôture du projet «Dignité» ou «Karama», initié depuis deux ans. Le British Council Tunisien, en collaboration avec l'Association tunisienne de gestion et de stabilité sociale (TAMSS), a mis en œuvre ce projet, à partir du 1er juin 2014 et jusqu'à fin février 2016. Ce projet de sensibilisation et de soutien des femmes victimes de violence a fait appel à cinq associations locales basées à Gafsa, Kairouan, Sousse, Sfax et Ariana pour soutenir les femmes victimes de violence et les encourager à sortir de leur silence, condamner ces actes et revendiquer leurs droits. Le projet «Karama» vise entre autres à soutenir la transition démocratique en Tunisie, la promotion et la protection des droits des femmes. Mais l'objectif prioritaire du projet est sans aucun doute d'impliquer les femmes dans la vie citoyenne, de les faire participer, de leur apprendre le respect de leur dignité et leur sécurité. Les cinq associations se sont engagées à organiser des formations diverses en vue de sensibiliser les femmes quant à leurs responsabilités civiques et à leurs droits et libertés, en leur apportant l'aide et l'assistance à travers des cellules d'écoute et de soutien psychologique, social et juridique. Le projet a été élaboré en 18 mois avec les 6 associations : Kairouanais pour une culture citoyenne (Kpcc), l'association Union nationale des femmes tunisiennes Kairouan (Unfk) , l'association de Gafsa Sud (ADGS), l'association de la Continuité des Générations (ACG) à Sfax, l'association Noor de Sousse et l'association TAMSS à l'Ariana. L'idée du projet est dictée par la situation de la gent féminine en Tunisie. Des femmes qui ne connaissent pas encore leurs droits et tout ce qui touche à leur citoyenneté. Il s'agit, en effet, d'impliquer les femmes dans le processus démocratique et les démarches à suivre quand elles sont victimes de violences et d'encourager leurs capacités à faire entendre leurs voix. En présence des différentes parties concernées et responsables du projet, se tiendra la cérémonie de clôture, précédée par une conférence-débat mercredi 24 février dans l'après-midi.