Ayant débuté le 1er juin 2014 pour une durée de 18 mois, le projet «Karama-dignité» cible surtout les femmes qui ignorent leurs droits et tout ce qui touche à la citoyenneté. Il s'agit, de même, de leur non-implication dans le processus démocratique, leur manque de savoir lié aux démarches à suivre en cas d'abus ou de violence. En fait, ce projet, financé par l'Union européenne et mis en œuvre par le British Council et la Tamss (Association tunisienne de gestion et de stabilité sociale), cible 6 associations locales à Kairouan, à Gafsa, à Sfax, à Sousse et à l'Ariana. Les principaux objectifs visent la mise en œuvre d'activités visant à atteindre les résultats escomptés, l'assistance des femmes victimes de violence, la consolidation des capacités organisationnelles et techniques des associations ainsi que la contribution à la conscientisation des femmes quant à leurs responsabilités civiques, droits et libertés. C'est dans ce contexte que l'Association «Karama-dignité» avec la collaboration de l'Unft de Kairouan a organisé, le 14 décembre, une rencontre ayant réuni des représentants de beaucoup d'associations. C'était une occasion pour les représentants de British Council, de Karama, de l'Unft et de Tamss d'évoquer la stratégie d'action de l'Association «Karama-dignité». Par la suite, les organisateurs de cette rencontre ont tenu à honorer 6 femmes kairouanaises ayant réussi dans les domaines de la médecine, de la poésie, du journalisme, des affaires, de l'art dramatique et des arts plastiques. Les intervenantes ont parlé, chacune, de leur expérience sociale, familiale, professionnelle et associative. Enfin, la journée a été clôturée par une table ronde animée par Slim Boussoffara du British Council autour du thème «Rôle de la femme et son implication dans le processus démocratique». On a notamment insisté sur la nécessité d'aider les femmes à participer à tous les rendez-vous électoraux et à adhérer aux différentes composantes de la société civile.