La traque des terroristes retranchés dans les montagnes de Kasserine et Sidi Bouzid et le démantèlement des cellules dormantes se poursuivent de plus belle. Parallèlement, la Tunisie multiplie les accords de coopération militaire avec les pays frères et amis dans l'objectif de se prémunir contre les effets désastreux de l'intervention militaire de l'Otan en Libye Parallèlement à la mobilisation gouvernementale et citoyenne en vue de faire éviter à la Tunisie les conséquences désastreuses de l'imminente intervention militaire occidentale en Libye et la création d'une cellule de crise qui a pour mission de suivre la situation des Tunisiens travaillant en Libye, se poursuivent avec fermeté et vigueur, la traque des terroristes retranchés dans les montagnes de Kasserine et Sidi Bouzid, le démantèlement des cellules dormantes dans les principales villes du pays et la découverte de caches d'armes, plus particulièrement dans les régions frontalières. Ainsi, pas plus tard qu'hier, mardi 1er mars, «d'importantes quantités d'armes et de matériel utilisé dans la fabrication des explosifs ont été découvertes dans la localité montagneuse de Aïn Jeffal située à proximité de Sbeïtla (Kasserine) et Jelma (Sidi Bouzid)», indique le ministère de l'Intérieur. Une autre quantité de munitions pour kalachnikovs, des téléphones portables et des documents d'identité ont été également découverts à Djebel Mghilla à la suite d'une opération de ratissage effectuée par la Garde nationale dans la région. On apprend également que quatre terroristes ont été tués, lundi 29 février, lors d'une embuscade dressée par les unités spéciales de lutte antiterroriste de la Garde nationale. Et l'opération de ratissage de se poursuivre encore, au moment de la rédaction du présent article. Le responsable de la communication au ministère de l'Intérieur a souligné que «le bilan de l'opération n'est pas encore définitif et qu'il ne peut être établi qu'à la fin de l'opération». Au plan politique, la Tunisie réaffirme, par la voix du ministre de la Défense, Farhat Horchani, son attachement à combattre le terrorisme, par «le biais d'un projet culturel incluant les dimensions éducative, sociétale et économique, dans la mesure où les aspects militaire et sécuritaire de la lutte antiterroriste ne suffisent pas à eux seuls pour venir à bout du phénomène». Les dividendes d'un statut Toutefois, la Tunisie a déjà bénéficié sur le plan militaire de son statut d'allié majeur non membre de l'Otan qui lui a été octroyé par les Etats-Unis à l'occasion de la visite effectuée par le président Béji Caïd Essebsi à Washington. Farhat Horchani révèle dans une interview accordée à l'agence TAP : «Nous avons commandé récemment du matériel militaire américain très utile dans la lutte antiterroriste. Il s'agit d'une commande qu'on a pu passer grâce au statut particulier accordé à notre pays». Et le ministre de la Défense d'ajouter : «La mise en place d'une surveillance électronique de la barrière de sable à la frontière tuniso-libyenne passera bientôt à la phase d'exécution grâce au soutien et à l'assistance des Américains et des Allemands». Ces derniers, précise le ministre, viendront dispenser «aux militaires tunisiens la formation requise pour l'utilisation et la maintenance du système en question». Voilà ce qui est clarifié pour la énième fois : la Tunisie multiplie les accords de coopération militaire avec les pays frères et amis à l'instar de l'Algérie, des Etats-Unis et de l'Allemagne et «elle compte en premier lieu sur ses propres ressources pour acquérir des équipements militaires». Farhat Horchani est catégorique : «La Tunisie n'interviendra jamais à l'étranger». Et s'il existe un constat à souligner, c'est bien celui du passage de nos forces de sécurité et armées de la phase de l'attente à celle de l'action préventive. Désormais, on n'attend plus que les terroristes mènent une opération ou un attentat dans une région quelconque. Ce sont plutôt nos forces de sécurité, tous corps confondus, qui traquent ces mêmes terroristes où ils se cachent et parviennent à les arrêter avant qu'ils ne passent à l'action.