Six courts-métrages tunisiens pour marquer la Journée internationale de la femme. L'Institut du Monde Arabe à Paris va accueillir, le 7 mars, la projection d'une série de courts-métrages tunisiens. Tous ces films ont en commun le fait d'avoir été réalisés par des cinéastes femmes. Ils seront projetés en avant-première de la Journée, internationale de la femme, célèbrée le 8 mars de chaque année. La soirée est co-organisée par l'IMA et l'association cinématunisien.com, qui «ont choisi de célébrer cet évènement à leur façon, en présentant la femme positive, indépendante et créatrice, ayant toute sa place dans la société tunisienne», précisent-ils dans la présentation de l'événement. Six courts-métrages seront au programme, choisis pour leurs thématiques variées, porteuses de messages forts. Il s'agit de «Hors-je» de Moufida Fadhila, «Laisse-moi finir» de Doria Achour, «A capella», de Nidhal Guiga, «...Et Roméo a épousé Juliette» de Hind Boujemaâ, «Pousses de printemps» de Intissar Belaid et «Peau de colle» de Kaouther Ben Hnia, des films qui datent de 2013 et 2014. En plus de marquer la Journée internationale de la femme, la soirée du 7 mars sera la deuxième projection dans le cadre des «Rendez-vous du cinéma tunisien», instaurés par l'association cinematunisien.com. «Depuis deux ans, nous essayons de créer à Paris des occasions pour montrer des films tunisiens d'une manière périodique», nous explique Mohamed Khiri, ancien journaliste et critique de cinéma, et l'un des fondateurs de l'association. En 2016, le premier rendez-vous a eu lieu le 14 janvier avec la projection des documentaires «Coloquinte» de Mahmoud Jomni et «Les apatrides» de Arbia Abassi et Marouene Trabelsi. En avril, nous annonce Mohamed Khiri, il y aura une projection, au cinéma La clé, de la fiction tunisienne «Traversées», réalisée en 1982 par Mahmoud Ben Mahmoud. «Nous voudrions faire connaître ce film qui touche à une thématique actuelle», ajoute-t-il. Cinematunisien.com, un site de référence appelé à se développer Le plus grand projet de l'association cinematunisien.com reste son site internet, qui porte le même nom. Le portail est né en 2006, suite au constat sur le manque de références se rapportant aux cinéastes et au cinéma tunisiens sur internet. «Nous l'avons pensé comme une base de données de tout ce qui concerne le cinéma tunisien, sur le modèle de wikipedia», décrit Mohamed Khiri. Le site, dont le contenu est en langue française, propose des affiches de films, des biographies de cinéastes et de techniciens du cinéma, des articles de critique cinématographique et annonce des événements autour du cinéma en Tunisie. Au fil des années, cette adresse est devenue une référence en la matière, qui comble le manque de médias spécialisés dans le Septième art en Tunisie. «Le site enregistre 600 à 700 visites par jour», nous déclare son co-fondateur. Et d'ajouter: «Nos lecteurs sont de plus en plus exigeants, ils demandent par exemple un contenu en arabe et en anglais, mais nous manquons de moyens». En effet, les uniques ressources de ce projet viennent des fonds de l'association, et le site internet n'a ni subvention ni publicité. Pour pouvoir en demander auprès des institutions tunisiennes, l'association doit être basée dans notre pays. «Nous avons fait la démarche pour en créer une en Tunisie et déposé notre demande en septembre dernier», précise Mohalmed Khiri. Pour lui, la prochaine étape de cinematunisien.com est d'intégrer et de créer du contenu en langue arabe, afin de s'ouvrir sur la région et d'y faire connaître le cinéma tunisien, au-delà de nos frontières.