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La torture, parlons-en !
Films :En chantier - Coloquinte, un documentaire de Mahmoud Jomni
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 04 - 2012

Bien qu'il soit à la retraite, Mahmoud Jomni est un homme très occupé. Nous l'avons connu il y a plusieurs années à Djerba. A l'époque, il était inspecteur de l'enseignement primaire et s'activait déjà dans le milieu culturel. Il avait réuni des artistes femmes du monde arabe pour une rencontre autour du cinéma et de la création féminine. Depuis, nous ne l'avons plus perdu de vue. Muté à Gabès, il a continué à motiver les instituteurs et les élèves aux arts et à la culture et même au journalisme culturel. Il a créé un journal de 16 pages appelé «Jeunes plumes» et réalisé plusieurs films avec des enfants. C'est lui qui a introduit le jury enfants aux Journées Cinématographiques de Carthage (JCC). Etant cinéphile et membre de l'Association tunisienne de la promotion de la critique cinématographique (Atpcc), il a forgé un certain regard sur le cinéma, puis senti le besoin de partager ses connaissances. C'est ainsi qu'il a écrit un premier livre intitulé : 40 ans de cinéma tunisien : regards croisés, puis un deuxième, qui paraîtra bientôt. Il s'agira d'une analyse sémiologique du cinéma tunisien à partir des affiches de films.
La dernière fois que nous avons rencontré Jomni, ce fut il y a un an pour nous annoncer la réalisation, par des enfants, de plusieurs courts métrages sur la révolution. Voilà qu'il réapparaît à Tunis pour nous informer, entre deux rendez-vous, qu'il vient lui-même de réaliser un film intitulé Coloquinte. Ce que nous ne savions pas, c'est que parmi les différentes casquettes de Mahmoud Jomni, il y a celle du réalisateur. En 1971, alors qu'il était membre du ciné club de Gabès, il avait assisté René Vautier sur son film Avoir 20 ans dans les Aurès (Prix de la critique à Cannes, édition 1972). Une année après, il a coréalisé avec Fitouri Belhiba, François Ode et François Chouquet Les mizigris dont le sujet portait sur l'émigration en Libye. Ce film figure, depuis, dans le guide des «80 films anti-impérialistes» de Guy Hennbelle, fondateur de la revue «Cinéma action». Sans fausse modestie, Jomni avoue qu'il ne s'est jamais considéré comme un cinéaste professionnel, d'autant plus qu'il avait déjà un métier qui subvenait à ses besoins. Mais l'envie de filmer ne l'a jamais quitté.
Coloquinte
Coloquinte, c'est d'abord une plante sauvage qui foisonne sur le sol tunisien. Ses fruits donnent une pulpe très amère. Selon Mahmoud Jomni, ce goût amer est aussi le fruit d'une parole de quelques citoyens nés avant ou après le 20 mars 1956, journée de l'Indépendance de la Tunisie. Coloquinte est un documentaire qui met en images des militants ayant souffert de l'emprisonnement et de la torture à cause justement d'une parole amère qu'ils ont osé exprimer. L'idée de ce film remonte au mois d'août 1983 à Paris. Jomni avait assisté à une conversation où l'on avait évoqué le nom d'un tortionnaire qui voulait s'excuser auprès de sa victime. Depuis, l'idée de faire un film sur la torture trottait dans sa tête. Mais Coloquinte ne se contente pas de décrire l'aspect physique de la torture. Les personnages de ce documentaire racontent leurs blessures profondes jamais guéries et qui influencent tous les contextes de leur vie. Le réalisateur a essayé de transcender les témoignages pour communiquer au spectateur l'envie de réfléchir sur la question de la torture, dans le but d'adopter une attitude citoyenne qui se résume en trois mots: Plus jamais ça!. Nous n'en dirons pas plus sur ce film qui est encore sur la table de mixage. Mais il est bon de savoir que Jomni a réalisé ce film de 52 minutes avec ses propres moyens et que grâce au soutien de ses amis dont le monteur Arbi Ben Ali, Coloquinte verra bientôt le jour.


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