L'ambition et la détermination des organisateurs tournent autour de l'impératif de réussir et de divertir. Et il n'y a pas d'ordre à cela. Quand le premier est fait, on demande le deuxième. Les images, toujours fraîches de l'édition précédente, se bousculent encore. Les bruits, les déplacements, le speaker, le chameau d'Assafsaf, le retrait des dossards, l'échauffement et la course elle-même sont là comme si c'était hier. Mais aussi comme ça devrait être demain. Toujours vers l'avant, une nouvelle dimension, une intensité spéciale, et plus grande encore la joie de courir, de se dépasser, de se surpasser... Le mythique semi-marathon de La Marsa, désormais mieux connu sous le label «Les Foulées du Megara», n'est autre qu'un rendez-vous du sport convivial, de la culture et de la fraternité. Accueillant plus de six mille cinq cents coureurs, de nationalités différentes et diversifiées, il en est aujourd'hui à sa huitième édition. Une manifestation destinée, beaucoup plus et encore mieux que d'autres événements, à l'expression naturelle de la passion des coureurs dans un environnement enchanteur. Avoir la passion de la course à pied transporte dans le temps, encore et toujours. Difficile de freiner, même s'il est conseillé des fois de ralentir le rythme pour se ménager et reprendre son souffle. Les émotions, les souvenirs, les rencontres dopent le mental du jogger et l'emportent vers des espaces d'avènement qui transcendent l'être et permettent l'accomplissement de soi en toute tranquillité. L'évolution de ce genre de compétition passe avant tout par l'affirmation des points forts. Mais, en même temps, les responsables, et à leur tête le président du comité d'organisation, Riadh Ben Zazia, sont amenés chaque fois à prendre plus de responsabilités, plus d'initiatives. Il n'en demeure pas moins qu'avec l'art de bien forcer les choses, c'est souvent le grand exploit. En termes sportifs, dimanche 27 mars 2016 représente une date phare de la première course sur route en Tunisie et ouvrira le bal des courses pédestres. Avec un esprit innovateur et une allure toujours aussi innovante, cette huitième édition diffère des précédentes. Elle défraie la chronique, bien sûr dans le bon sens, par une nouveauté qui consiste à réaliser le chronométrage de manière électronique. Il s'agit de toute une infrastructure destinée à mettre en place un système de chronométrage électronique autonome. Des ambitions renouvelées On recommencera donc avec une toute autre allure sereine et déterminée, mais avec comme d'habitude un semi-marathon réservé aux coureurs entraînés et une course pour tous à allure libre de cinq kilomètres, la ‘'Marsoise''. Le semi-marathon est une course à pied sur 21,100 km, compétitive et homologuée par la Fédération Tunisienne d'Athlétisme. D'une édition à l'autre, elle connaît une affluence grandissante et ne manque pas à chaque fois de réunir les coureurs les plus affûtés et les plus déterminés... Le tracé de ce semi-marathon est fait de plat, de faux plat et de côtes. Le décor vaut largement le détour : on longe une forêt dans les anciens jardins de Carthage avant de descendre vers la plage pour admirer le bleu azur de Gammarth et de La Marsa. La Marsoise est un «running pour tous» sur un parcours de 5km environ qui se déroule dans le même site qui abrite le semi-marathon et dans les mêmes conditions (date, organisation...). C'est une course pour tous non compétitive. Le parcours, qui embaume avec le parc de Sidi Bou Saïd, est tracé dans le périmètre de la localité de La Marsa, avec un même point de départ que le semi-marathon (sur l'avenue Habib-Bourguiba). L'ambition et la détermination des organisateurs tournent, comme on a pris l'habitude de le remarquer, autour de l'impératif de réussir et de divertir. Et il n'y a pas d'ordre à cela. Quand le premier est fait, on demande le deuxième. Ensuite, l'engouement devient encore plus fort, tout particulièrement pour apporter quelque chose d'exceptionnel: le spectacle où il y a de la joie et une forme de partage émotionnel belles à voir. A vivre aussi...