Impressionnante, l'équipe de Benzarti a eu raison d'un CA en proie au doute Stade olympique de Radès, beau temps, public nombreux, pelouse en bon état. ESS bat CA 2-1, mi-temps (2-0), buts marqués par Akaïchi (5') et Dramé (35') pour l'ESS et Khalifa (86') pour le CA. Avertissements à Chenihi, Diara et Oueslati (CA) et Msakni, Ben Amor, Dramé, Balbouli, Omrani et Jemal (ESS), explusion de Diara (78'), arbitrage de M. Karim Khémiri CA: Dkhili, Ouedherfi (Ayadi), Haddadi (Jaziri), Ifa, Tka, Diara, Chenihi, Oueslati, Touré, Meniaoui (Srarfi), Khalifa. ESS : Balbouli, Brigui, Abderrazak, Boughattas, Jemal, Ben Amor, Kom, Dramé (Bedoui), Lahmar, Msakni (Omrani), Akaïchi (Acosta). Club Africain - Etoile sportive du Sahel a été plaisant à suivre. Le classico a tenu ses promesses sur le plan du jeu et du rythme. L'Etoile a encore démontré qu'elle est en ce moment l'équipe la plus équilibrée et la plus complète dans ses lignes. Quand un ou deux joueurs s'absentent, il y a toujours des solutions de rechange. Et même quand Bounedjah est parti au Qatar, Akaïchi a débarqué pour faire oublier l'Algérien. C'est cela la force de l'Etoile sur le terrain. Ce qui n'est pas le cas du Club Africain. Revenons un peu en arrière. Mais où est Hamza Agrebi ? Blessé depuis la préparation d'avant-saison lors d'un match amical face au Stade Tunisien, l'arrière clubiste n'est toujours pas revenu à la compétition (sic!). Ce qui n'est pas normal. Depuis, le Club Africain a trouvé des problèmes pour combler le poste de latéral droit. Pas plus tard qu'hier, Ruud Krol a été incapable de dénicher l'arrière qu'il fallait pour annihiler les montées de Ghazi Abderrazek. Et d'un. De deux, le Hollandais s'est évertué à aligner un quatuor à l'entrejeu où seul Diarra est un récupérateur de métier. Suicidaire devant un adversaire de l'envergure de l'Etoile. D'ailleurs, les Sahéliens n'en demandaient pas tant. La première échappée de Ghazi Abderrazak, qui a fait souffrir Ouedhrefi, allait être concrétisée par Akaïchi (5') qui a bien repris le centre de son coéquipier de la tête dans les filets de Dkhili. C'était le pire scénario pour les Clubistes qui n'ont obtenu la première occasion de scorer par Khalifa qu'à la demi-heure de jeu. Mais Balbouli a fini par subtiliser la balle à l'attaquant clubiste. Les joueurs de Krol étaient aussi incapables de gagner les duels en cette première mi-temps. Ne parlons pas de la couverture et du replacement défensif. Kom allait d'ailleurs enfoncer le clou en dépassant Chenihi pour passer en retrait à Dramé qui expédie un boulet de canon dans les filets du portier clubiste (35'). Le Club Africain était K.O. Les carottes étaient cuites Bizarrement, l'entraîneur clubiste a mis une mi-temps pour rectifier le tir. Malheureusement, les jeux étaient faits et les carottes cuites. En replaçant Ouedherfi à l'entrejeu et en décalant Oueslati au poste d'arrière droit, le Club Africain était plus équilibré et pouvait menacer la défense de l'Etoile. Ce qui fut fait avec entre autres la rentrée de Srarfi qui a été à l'origine du but de Saber Khalifa (86'). Trop tard cependant puisque quelques minutes auparavant, Diarra était expulsé pour somme d'avertissements. En infériorité numérique, les Clubistes ont jeté toutes leurs forces dans la bataille. Pour réduire le score, sans plus. Encore une fois, l'Etoile reste imperturbable. L'équipe de Faouzi Benzarti est vraiment l'équipe à battre.