A Nouakchott et contre toute attente, l'attaque tunisienne a été tristement stérile lors de sa dernière sortie. Khazri, Jaziri, Skhiri ou encore Sliti doivent retrouver leur efficacité offensive. Aucun des buteurs des trois premiers matches comptant pour les éliminatoires du Mondial 2022 n'a trouvé le chemin des filets à Nouakchott lors de la dernière sortie de la sélection nationale. Un match lors duquel Mondher Kebaïer s'est montré excessivement prudent. Il l'a abordé avec un état d'esprit incompatible avec les trois matches précédents : si on ne gagne pas, on ne perd pas non plus. L'équipe de Tunisie n'a, certes, pas perdu son match face à la Mauritanie, mais son attaque, par contre, a perdu en crédibilité. Pour rappel, la Mauritanie a obtenu son seul petit point depuis l'entame de la campagne du Mondial à domicile face à la Tunisie alors que, trois jours plus tôt, elle a concédé une lourde défaite à Radès (3-0). De quoi se poser des questions ! Animation offensive et efficacité... Si les attaquants tunisiens ont peiné dans les 30 derniers mètres sur la pelouse du Stade olympique de Nouakchott, c'est que l'animation offensive n'était tout simplement pas au rendez-vous. On ne sait pas d'ailleurs quelle mouche a piqué Elyès Skhiri, Wahbi Khazri et Seïfeddine Jaziri à Nouakchott pour qu'ils deviennent soudainement inefficaces alors qu'ils avaient marqué trois jours plus tôt contre le même adversaire à Radès. En fait, nous avons un élément de la réponse : la prudence prônée par le sélectionneur national qui a limité sans doute la marge de manœuvre des attaquants. Sinon, comment expliquer la stérilité offensive qui a ponctué leur dernière prestation, sachant qu'en attaque, les mêmes joueurs ont été utilisés, entre autres Khazri, Jaziri, Sliti et Ben Youssef. Ce qui a changé, par contre, c'est l'approche offensive. Les Tunisiens ont prôné la prudence. Une approche qui a facilité la tâche des Mauritaniens qui n'en demandaient pas tant, eux qui ont adopté un classique pour préserver leurs filets vierges en jouant le bloc bas, créant par là même le surnombre en phase défensive. Bref, l'équipe de Tunisie a été méconnaissable lors de sa dernière sortie. Un match à oublier ! A Malabo, notre sélection nationale devra retrouver la réussite en attaque. Une réussite qui a ponctué sa prestation lors des trois premiers matches de la campagne du Mondial avec en prime 8 buts marqués. Ce n'est pas rien. C'est même excellent et c'est ce que nous attendons de nos attaquants. La recette est simple : adopter notre style habituel basé sur l'approche offensive tout en misant sur une défense solide qui se replace correctement. Toutefois, ce qui a manqué à cette défense à Nouakchott, c'est Wajdi Kechrida qui assurait l'équilibre sur le couloir droit en faisant des montées régulières, à l'instar d'Ali Maâloul sur le couloir opposé. L'équipe de Tunisie a les moyens de ses ambitions. Il suffit de redonner confiance aux joueurs tout en les mettant devant leurs responsabilités. Mondher Kebaïer, qui a su trouver la bonne formule pour que la réussite soit au rendez-vous en attaque lors des trois premiers matches des éliminatoires, est capable de faire de même après-demain à Malabo, sachant qu'une victoire suffira à l'équipe de Tunisie pour pouvoir disputer les barrages des qualifications au Mondial 2022. C'est largement dans nos cordes, d'autant que notre sélection nationale a un ascendant psychologique sur son hôte qu'elle a battu à l'aller sur le score sans appel (3-0). A Mondher Kebaïer de revoir sa copie pour que la réussite en attaque soit de nouveau au rendez-vous.