S'ils avaient pris leur mission au sérieux, ils auraient ramené facilement la victoire de Malabo. Sauf que nos internationaux ont préféré jouer au plus malin. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Remporter la victoire devant la Guinée-équatoriale à Malabo même était largement dans les cordes de Wahbi Khazri et ses camarades. Or, ni le capitaine de la sélection nationale ni ses camarades n'étaient suffisamment déterminés pour aspirer à ramener les trois points de la capitale équato-guinéenne. Pourtant, deux grosses occasions se sont présentées aux nôtres qui traînaient pourtant les jambes sur la pelouse centrale du Stade de Malabo tellement ils n'avaient pas trouvé de résistance. Une belle opportunité ratée par Bronn qui a vu sa balle frôler la transversale dans la minute additionnelle de la période initiale. Une deuxième grosse occasion ratée cette fois-ci par Sliti au tout début de la deuxième période de jeu quand son tir croisé passa légèrement à côté du poteau droit (55'). Si une, rien qu'une occasion de ces deux-là avait été transformée, nous aurions qualifié la prestation de la sélection nationale de « force tranquille », le rapport de force balançait tellement en sa faveur. Plus peureux que Kebaïer... Le problème de l'équipe de Tunisie ne réside ni en Naïm Sliti ni en Dylan Bronn ni dans n'importe quel autre joueur. Disons-le franchement et avec tout le respect que nous devons au sélectionneur national : le problème de l'équipe de Tunisie réside en Mondher Kebaïer qui a fait preuve étrangement, à Malabo comme à Nouackchott, d'une prudence excessive mais aussi inexpliquée contre deux adversaires largement à la portée. Deux adversaires contre lesquels l'équipe de Tunisie a remporté à l'aller des victoires larges, à chaque fois sur le score sans appel (3-0). Deux adversaires qui, même en évoluant à domicile, n'ont pas démontré d'arguments convaincants. Mais que faire quand on est dirigé par un sélectionneur obstiné par l'idée de la prudence et qui joue la défensive même quand il a de forts arguments offensifs. Si Mondher Kebaïer maîtrise bien une chose et il en passe maître c'est bel et bien l'art de se compliquer la vie. S'il avait gagné à Nouakchott ou à Malabo, la qualification aurait été déjà dans la poche. Mais à présent, nous ne détenons pas tout à fait notre destin en main. Même si l'équipe nationale demeure meilleure grâce à la différence de buts (+7 pour la Tunisie ; +1 pour la Guinée-équatoriale), elle doit gagner son dernier match demain soir face à la Zambie et attendre le résultat du match Mauritanie-Guinée-équatoriale. Il ne fallait pas traîner les jambes ni à Nouackchott ni à Malabo. A se poser la question sur l'utilité des adjoints, Adel Sellimi et Jalel Kadri ? Ou ils ont mal conseillé Kebaïer ou ils n'ont pas fait tout simplement leur travail. Il n'y a pas de troisième option sinon comment expliquer qu'on fasse un match nul et qu'on concède la défaite alors qu'à chaque fois la victoire était à portée de main. (Ph.Mokhtar HMIMA)