Voilà ce qui arrive quand on prend la grosse tête... Un but encaissé tôt a brouillé les cartes des nôtres. L'expulsion de Ben Romdhane n'a fait que rendre les choses encore plus difficiles. Stade Al Bayt. La Syrie bat la Tunisie : 2-0. (1-0 à la mi-temps). Buts d'Olivier Kass Kawo (4') et Mohammad Anez (47'). Arbitrage du Mexicain Fernando Hernandez Gomez. Syrie : Haj Othman, Mohammad, Jeniat, Krouma, Sahyouni (Arnaout 90'+4), Al Khouli, Al Salama (Hallek 68'), Osman (Bashmani 82'), Anez, Kass Kawo (Hmicha 68') et Al Baher (Rihania 68'). Tunisie : Ben Mustapha, Chaalali, Ifa, Meriah, Ben Hmida, Ben Youssef (Sliti 46'), Sassi (Zaddem 86'), Ben Romdhane, Ben Arbi (MSakni 55'), Jaziri (Bguir 70') et Mejbri. Expulsion : Mohamed Ali Ben Romdhane (45'+9). L'euphorie de la large victoire obtenue au match d'ouverture contre la Mauritanie a eu raison de nos joueurs, surpris d'entrée, hier, face à une formation syrienne qui, sur le papier, n'avait pas les faveurs des pronostics suite à sa défaite lors du premier match contre les Emirats arabes unis. On jouait à peine la 4' quand Ferjani Sassi a non seulement perdu le ballon, mais aussi son équilibre face à Olivier Kass Kawo qui contre-attaque et d'un tir à ras de terre prend au dépourvu Farouk Ben Mustapha, ouvrant la marque au profit de la Syrie. Un but encaissé trop tôt qui brouilla les cartes de Mondher Kebaïer. Ce dernier poussa ses joueurs à opérer par un pressing haut. Hannibal Mejbri, Seifeddine Jaziri et Firas Ben Arbi ont beau multiplier les tentatives, variant leur jeu en longueur et en largeur. En vain. C'est qu'après avoir marqué leur but, les Syriens se sont recroquevillés sur eux-mêmes, créant le surnombre en phase défensive. Ils ont réussi ainsi à fermer toutes les issues qui menaient à la cage de Haj Othman. Et pour tenter de déverrouiller la défense syrienne, nos joueurs ont usé notamment de l'arme de la balle arrêtée. Mais les six corners obtenus durant la première période de jeu n'ont pas changé la donne et nos attaquants étaient dans l'incapacité de créer le moindre danger. Il faut dire aussi que les Syriens ont réussi à casser le rythme du jeu. Ils ne rataient pas la moindre occasion pour tomber par terre au moindre contact, au point que l'arbitre du match a dû siffler six minutes de temps additionnel. Par ailleurs, le scénario catastrophe s'est poursuivi dans ce temps additionnel quand Mohamed Ali Ben Romdhane s'est fait expulser suite à un duel avec Anez. Appuyé par la VAR, le Mexicain Fernando Hernandez Gomez a été catégorique. Le coup de massue... Nos joueurs se souviendront longtemps d'avoir pris la grosse tête suite à la large victoire obtenue devant la Mauritanie. Les malheurs des camarades de Seifeddine Jaziri se sont, en effet, poursuivis après la pause. Deux minutes à peine après l'entame de la deuxième mi-temps et voilà Mohammad Anez, à l'origine de l'expulsion de Ben Romdhane, qui donna le coup de massue en prenant au dépourvu Ben Mustapha et sa défense, logeant la balle dans la lucarne (47'). Un but assassin qui a mis fin aux espoirs des nôtres de revenir dans le match. Le sélectionneur national a beau opérer des changements, la donne n'a pas changé pour autant. C'est que ni Msakni, ni Bguir, ni encore Sliti n'ont réussi à rattraper le retard des deux buts. Voilà ce qui arrive quand on prend la grosse tête. La route pour le sacre arabe n'est pas aussi facile que le pensaient Mondher Kebaïer, son staff et ses joueurs. Il faudra gagner largement lundi contre les Emirats arabes unis pour aspirer à se qualifier aux quarts de finale.