Comme attendu, l'entraîneur cabiste a pris la décision de s'en aller. En réalité, ce n'est une surprise pour personne. «Oui, je m'en vais». C'est en ces termes que l'entraîneur Youssef Zouaoui nous a répondu personnellement à la question s'il allait rester ou partir. On le savait en fait depuis la rencontre contre l'OSB à l'issue de laquelle le CAB avait perdu. La décision était déjà prise, son amour pour son club de toujours l'a conduit à assumer ses responsabilités jusqu'à cette journée, avant la trêve, contre la JSK. Il voulait éviter au CAB une crise tout simplement. Même très peiné par le comportement d'une frange de supporters «jaune et noir», Youssef Zouaoui quitte le CAB l'esprit tranquille, par la grande porte, avec le sentiment du devoir accompli au vu des conditions dans lesquelles il a travaillé. Il a battu la JSK à Kairouan, une performance avec une équipe très modeste classée 5e à un point de la 4e. Le coach Zouaoui a choisi le moment de son départ, il n'attend pas qu'on le retienne. Et pourtant, la situation du CAB ne le pousse pas à partir. C'est quelqu'un de digne et il ne désire pas être le bouc émissaire d'une gestion approximative des affaires du club, à commencer par la formation des jeunes et de l'opération-recrutement. On voulait le garder dans le staff technique comme manager général, mais il a refusé catégoriquement et se retire donc complètement pour retrouver sa quiétude. Maintenant, ce ne sont pas les responsables du club qui se retrouvent sur la première ligne. Ils ont tout le temps, pendant la pause du championnat, pour recruter un nouvel entraîneur. Des noms ont déjà circulé, ceux de Hidoussi, Ratko... C'est donc un nouveau feuilleton qui s'ouvre au CAB.