Le comité directeur devrait se remettre en question. Après l'énorme déception du week-end dernier et les critiques lancées envers la direction du club et le staff technique, Youssef Zouaoui se trouve dans une situation embarrassante, franchement inédite. Il est impensable de voir un technicien «bourré» de titres et aussi respectable continuer à diriger le CAB dans de telles conditions. Le premier responsable du club nordiste a beau défendre son coach, mais le mal est ailleurs ! C'est la gestion du club qui pose problème... "Quand on sème le vent, on récolte inévitablement la tempête". L'entraîneur cabiste a fait certainement quelques erreurs d'appréciations depuis qu'il est là, particulièrement dans la composition de l'équipe, mais il est utopique de penser qu'il peut aller loin avec l'effectif qu'il a sous la main. Maintenant, le championnat va observer une longue trêve, on a le temps nécessaire d'engager un technicien «chômeur» pour finir la saison avec les moindres dégâts. Au mieux «mettre» en avant l'entraîneur adjoint, Hosni Zouaoui, et continuer comme si de rien n'était. Dans ce cas, la fin est connue d'avance... La stratégie du travail du comité directeur pour ratisser large —car on sait qui prend les décisions— est de se séparer de l'entraîneur quand les limites de l'équipe «jaune et noir» perdurent. Ce dernier devient alors le bouc émissaire idéal et permet ainsi aux vrais responsables de souffler un peu. On a encore en tête Saâdi, Kanzari (la 2e fois), Kbaïer, Kouki, Ghraïri et Zouaoui actuellement... Seul Chiheb Ellili a évité un tel purgatoire car parti avant même de commencer. Quand les nouvelles recrues ne comblent pas le vide laissé par les joueurs partis vers d'autres clubs, il est évident que les résultats en pâtissent. Cherchez donc l'erreur ! Le football, c'est comme la politique, on promet monts et merveilles, mais on ne réalise que très peu de choses, voire souvent rien de bon. L'essentiel est d'accéder au pouvoir. Et quand on l'a entre les mains, on en fait ce que l'on désire pour préserver ses intérêts. C'est toujours l'autre qui a tort! On ne pointe jamais le doigt vers soi.