A quelques jours de l'ouverture, la manifestation n'a pas encore mobiliséles fonds nécessaires pour son déroulement. C'est avec les «24 heures de théâtre non-stop» que les Kéfois célèbrent, chaque année, la Journée mondiale du théâtre. Lancée par l'artiste et ex-directeur du Centre national d'arts dramatiques et scéniques (Cnads) du Kef, Lassaâd Ben Abdallah, la manifestation est devenue, au fil des années, l'un des rendez-vous incontournables pour les artistes et également pour les habitants de la ville. Chaque année, et à l'initiative du Centre, un programme détaillé est élaboré, offrant au grand public, une multitude de choix, et donnant aux artistes, l'occasion de se produire sur plusieurs scènes qui font la fierté des Kéffois, sans exception. La 15e édition de ces 24 heures de théâtre non-stop, aura lieu du 22 au 27 de ce mois, sur le thème : «Théâtre, horizons et défis». Le programme comprend 50 spectacles venus d'Egypte, du Soudan, de Palestine, du Maroc, d'Algérie, d'Italie, d'Inde, de France, et qui seront accueillis par différents espaces dont, outre les lieux habituels, la Prison civile du Kef et la maison de retraite. Le festival se veut ouvert sur les autres gouvernorats et accessible à un large public. Sami Nasri, le directeur du Centre d'arts dramatiques et scéniques du Kef, pense que le festival aura des retombées positives sur le développement de la ville : «pendant toute la semaine, la ville connaîtra une activité considérable», affirme-t-il. Un partenariat a été conclu entre la direction du festival et le village des métiers du Kef, pour que les artisans puissent exposer et faire connaître leurs produits. Cette édition ne se limitera pas uniquement au théâtre. Plusieurs formes d'expressions artistiques sont prévues. Au menu, également, des conférences-débats sur les thèmes : le théâtre et l'école, le théâtre et les arts, et le théâtre et la dramaturgie. Mais il faut néanmoins signaler qu'à quelques jours de son démarrage, cette édition n'a pas encore mobilisé les fonds nécessaires. «Pour le moment, nous allons compter sur nos propres moyens et sur la subvention allouée par le ministère de la Culture qui n'est pas considérable», souligne le directeur du Centre. Il ajoute qu'une demande de subvention supplémentaire sera adressée au ministère de tutelle.