«Le niveau d'études d'environ la moitié de la population active, soit deux millions de personnes, ne dépasse pas le primaire», a fait savoir, samedi, le directeur des études, de la planification et des systèmes d'information au ministère de l'Education, Bouzid Nssiri. «L'abandon scolaire précoce perdure depuis l'indépendance, a-t-il ajouté, lors d'une journée d'étude tenue à Tunis, précisant qu'il s'agit d'un phénomène qui touche plus de 100 mille élèves par an. Nssiri a, en outre, fait observer que ce fléau a favorisé la montée du taux d'analphabétisme dans les régions de Sidi Bouzid, Kairouan, Jendouba et Kasserine, un taux qui, selon lui, a dépassé les 20%. «Pour pallier à ce phénomène, nous avons lancé en novembre 2015, une campagne nationale baptisée «L'école renoue avec ses enfants», afin d'inciter les décrocheurs à reprendre leurs études», a-t-il rappelé. Selon le ministre de l'Education, Néji Jalloul, cette campagne a permis de récupérer 60% de l'ensemble des décrocheurs, soulignant, à ce propos, que la lutte contre l'abandon scolaire figure en tête des priorités de son département. Par ailleurs, le président exécutif de la fondation «Amena», Bassem Loukil, a mis l'accent sur la nécessité d'associer le secteur privé aux efforts de lutte contre le décrochage scolaire. Il a, à cet égard, appelé le ministère à apporter le soutien financier nécessaire afin de créer davantage d'espaces culturels et sportifs.