Les ressources en eau du barrage de Sidi El Barrak se trouvant au Nord et qui affiche un taux de remplissage de 100% ne peuvent, par contre, être mobilisées à cause de l'absence d'un réseau de transfert entre les barrages du Nord et du Centre. En dépit d'une légère amélioration des ressources en eau des barrages après les dernières précipitations — le taux de remplissage a atteint 100% pour certains barrages du Nord à l'instar de ceux d'El Harka, Al Kamkoum et Sejnane dans le gouvernorat de Binette — la répartition de ces eaux qui servent à la fois à irriguer les périmètres agricoles et à alimenter les régions et les villes en eau potable pose toujours problème. La différence est considérable entre les quantités d'eau des barrages du Nord et celles du Cap Bon et du Centre. Si le taux de remplissage a atteint 1.007 millions de m3 pour les barrages du Nord contre 974 millions l'année dernière, au cours de la même période, ce taux de remplissage s'élève respectivement à 58 millions de m3 et 19 millions de m3 pour les barrages du centre et du Cap-Bon. Alors que le barrage de Nebhana dans la région du centre, qui fournit l'eau d'irrigation aux périmètres agricoles de Monastir, Kairouan, Mahdia et Sousse, est quasiment vide, les ressources en eau du barrage de Sidi El Barrak se trouvant au Nord et qui affiche un taux de remplissage de 100% ne peuvent, par contre, être mobilisées à cause de l'absence d'un réseau de transfert entre les barrages du nord et du centre. Réseau de transfert: un coût trop élevé Conséquence: l'excédent provenant des dernières pluies et des autres barrages de l'extrême nord qui alimentent le barrage de Sidi El Barrak est en train de se déverser dans la mer alors qu'il aurait pu être exploité pour alimenter, les autres régions, en eau d'irrigation. Par ailleurs, les travaux effectués actuellement par la Sonede sur le canal Mejerda-Cap-Bon et qui devront se poursuivre jusqu'au 25 janvier, empêchent, actuellement, le transfert des ressources hydrauliques des barrages de Sidi Salem et de Sidi El Barrak qui servent à alimenter les régions du centre en eau potable (Sousse, Mahdia...). Cette répartition déséquilibrée des eaux de barrages est non seulement due à l'architecture actuelle des ouvrages hydrauliques mais à l'absence de réseau d'interconnexion entre les barrages du nord et du centre. Or, celle-ci semblerait pour l'heure inenvisageable du fait de son coût qui serait trop élevé.