Il faut créer un baromètre annuel d'évaluation du degré de satisfaction des entreprises par l'administration Près de 60% des PME tunisiennes sont satisfaites des services administratifs publics, contre 37% insatisfaites et 3% très satisfaites, selon une enquête réalisée par Sigma conseil et présentée hier, lors d'une rencontre sur le classement des administrations organisée par le Centre des jeunes dirigeants (CJD). Basée sur un échantillon de 500 PME de plus de 10 employés, dont 54% relèvent du secteur industriel et 46% du secteur des services, l'enquête réalisée le 19 mars, a révélé que 8 administrations sont quasi-omniprésentes dans la vie des entreprises tunisiennes. Il s'agit du ministère des finances (pour 90% des entreprises), de la Cnss (90%), la Steg (80%), les recettes des finances (70%), la Douane (70.%), la Banque centrale BCT (57%), les municipalités (80%) et le tribunal (70%). Cependant, le degré de satisfaction des entreprises varie d'une administration à une autre. En effet, selon Hassen Zargouni, directeur de Sigma conseil, 77% enquêtées sont satisfaites par les services du Registre du commerce contre 40% pour les services des centres de formation, 35% pour les services du Cepex et des centres d'affaires, 34% pour les services de la BCT. Quant aux services publics les moins satisfaisants, il s'agit, d'après Zargouni, des services de la Steg, des tribunaux et des municipalités, suivis par la Bfpme (Banque de financement des petites et moyennes entreprises), dont les services ne sont pas satisfaisants, en raison d'un manque de communication avec sa clientèle, notamment les jeunes demandeurs d'emploi qui cherchent à monter des projets. « Cette étude aurait dû être faite par l'administration elle-même pour avancer dans sa réforme», a fait remarquer à l'agence TAP Wafa Laâmiri, présidente du CJD, organisme relevant de l'Utica. «Dorénavant, nous sommes appelés à multiplier ce genre d'études ou créer un baromètre annuel permettant d'évaluer le degré de satisfaction des entreprises économiques des services administratifs publics afin d'inciter l'administration à parachever les réformes », a-t-elle dit.