Tunisie Valeurs vient de publier une note sur les opportunités d'investissement à la Bourse de Tunis. La note parle, dans une première partie, des conjonctures internationale et nationale. Elle fait ensuite une rétrospective boursière de 2021 et les perspectives de 2022, puis se consacre au portefeuille type de Tunisie Valeurs et cette partie comporte 16 valeurs, en plus des 5 valeurs adaptées aux petits tickets et au profil CEA et des 8 valeurs sous surveillance positive. L'intermédiaire en Bourse, Tunisie Valeurs, vient de sortir sa note sur les opportunités d'investissement à la Bourse de Tunis. Dans une première partie, il fait un tour d'horizon sur la conjoncture économique internationale. Selon cette note, « en 2021, la reprise mondiale a été plutôt forte. Toutefois, elle a été essoufflée par la résurgence des énièmes vagues pandémiques. Par ailleurs, le rebond économique a, également, perdu de son élan face à l'envolée de la demande de biens, aux goulots d'étranglement dans les chaînes de production et aux pressions sur les prix. Des déséquilibres ont émergé selon les secteurs, notamment ceux impliquant des contacts physiques, tels que les voyages, le tourisme et les loisirs, alors que la demande de biens de consommation a été vigoureuse, en particulier aux Etats-Unis. Selon le Fonds monétaire international, l'économie mondiale devrait croître de 5,9% en 2021 et de 4,4% en 2022. Mise à jour de janvier 2022, en effet, révisé à la baisse (-0,5 point de pourcentage) les prévisions d'octobre 2021 pour l'année 2022. La résurgence des tensions inflationnistes risque de durer plus longtemps ». L'impact de la crise sanitaire Pour ce qui est de la conjoncture économique nationale, Tunisie Valeur la qualifie de « molle, tempérée par la résurgence de la pandémie ». Ainsi, selon la note, au cours de l'année 2021, la crise sanitaire en Tunisie a continué de peser sur l'activité des opérateurs économiques. « Les indicateurs économiques, à fin décembre 2021, font état d'une reprise économique plus lente que prévu, d'une accélération de l'inflation, d'un niveau des échanges s'approchant de celui d'avant-crise et d'une baisse des réserves en devises suite au paiement de deux échéances d'emprunts internationaux. La reprise économique a été également minée par le flou politique et par l'absence de plan de relance, de réformes et de visibilité ». Selon l'intermédiaire, la croissance en 2021 a été en deçà des attentes. « Tempérée par la résurgence de la pandémie, la croissance économique en Tunisie a évolué en dents de scie en 2021. En glissement annuel, la progression de l'activité économique a été de 1,7%, 16,2% et de 0,3% respectivement à la fin des premier, deuxième et troisième trimestres. Sur les neuf premiers mois de 2021, la croissance s'est établie à 3,8%, après avoir chuté de 10,3% au cours des neuf premiers mois de 2020 ». Au mois de décembre, l'inflation a confirmé sa tendance haussière en augmentant pour le troisième mois consécutif pour s'établir à 6,6% après 6,4% en novembre et 6,3% en octobre. Au niveau des échanges commerciaux, les exportations se sont hissées de 20,5% pour atteindre 46,6 Mds de dinars à fin 2021, contre une baisse de 11,7% en 2020 et les importations se sont accrues de 22,2% pour s'établir à 62,8 millions de dinars, contre une baisse de 18,7% en 2020. Aussi les réserves en devises se sont élevées à 7.998 millions de dollars (ou 136 jours d'importation), à fin 2021, en baisse de 6% comparativement à leur niveau un an auparavant (8.490 millions de dollars ou 162 jours d'importation). Quant au déficit budgétaire, il est attendu à 10,4 Mds de dinars (8,3% du PIB) à fin 2021, contre 11,2 Mds de dinars (9,6% du PIB) une année auparavant. Cette relative atténuation trouve son origine dans la réduction du déficit primaire à 6,6 Mds de dinars (ou 5,3% du PIB), après 7,5 Mds de dinars (6,4% du PIB) en 2020. Restons optimistes Selon la note de Tunisie Valeurs, « la lenteur de la reprise en Tunisie s'explique notamment par : la dépendance du pays au tourisme et aux services de transport ; la reprise chétive du secteur des énergies (qui pâtit de problèmes sociaux et opérationnels) ; la rigidité du climat des affaires, de la restriction sur les investissements et la concurrence limitant la réallocation des ressources dans l'économie ; la quasi-faillite des entreprises publiques et par l'instabilité politique et l'absence de visibilité et de plans de relance ». En ce qui concerne les perspectives, au vu des difficultés multidimensionnelles auxquelles fait face le pays (croissance modérée de l'économie et de l'emploi, hausse de l'inflation, resserrement budgétaire aigu et aggravation de l'endettement public ...), les risques pèsent sur les perspectives économiques et l'arbitrage des pouvoirs publics est devenu encore plus complexe. Mais, Tunisie Valeurs reste optimiste. « Sur le long terme, nous restons optimistes pour les valeurs exportatrices. Ces dernières pourront profiter d'une potentielle reconfiguration des chaînes d'approvisionnement à l'échelle planétaire. Les multinationales et les grands groupes industriels devraient, dès la sortie de la crise, songer à diversifier leurs risques et repenser leur manière de s'approvisionner et de sous-traiter surtout dans des secteurs essentiels comme la santé, l'alimentation, l'informatique et les technologies numériques. En promouvant leurs avantages en matière de proximité géographique de l'Europe, de qualification du capital humain et en capitalisant sur leur intégration réussie dans les chaînes de production mondiales, les sociétés exportatrices tunisiennes pourront investir dans la compétitivité, accroître leur capacité de production et fortifier leur positionnement dans les chaînes de valeur mondiales ».