Hier, de violents combats se poursuivaient entre forces prorégime et jihadistes aux environs d'Al-Qaryatayn, à 120 km à l'ouest de Palmyre Les troupes du régime syrien ont gagné encore du terrain hier face au groupe Etat islamique dans le centre de la Syrie, après la reconquête de la ville antique de Palmyre désertée par ses habitants. Les Etats-Unis ont estimé que l'éviction dimanche de l'EI de cette ville du centre de la Syrie était une «bonne chose», tout en rappelant que le «plus grand espoir» du peuple syrien était que le régime de Bachar Al-Assad cesse de le «tyranniser». Fort de son plus important succès face à l'EI, forgé avec les forces de l'allié russe et des milices prorégime, le pouvoir veut sécuriser Palmyre, située dans la province de Homs, pour éviter une contre-offensive des jihadistes qui l'ont contrôlée pendant près de dix mois. hier, de violents combats se poursuivaient entre forces prorégime et jihadistes aux environs d'Al-Qaryatayn, une localité à majorité sunnite située à 120 km à l'ouest de Palmyre tenue par l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh). Cherchant à renforcer ses positions dans la province de Homs, l'armée s'est emparée avant l'aube de collines surplombant Al-Qaryatayn qui comptait une minorité chrétienne et avait été la cible en 2015 d'enlèvements menés par l'EI qui y avait aussi détruit un monastère. Outre Al-Qaryatayn, les troupes loyalistes veulent reprendre Sokhné, ville à l'est de Palmyre et où se sont retranchés les jihadistes après la reprise de la cité, selon une source militaire. Si le régime s'emparait de Sokhné, il serait aux portes de la province pétrolière de Deir Ezzor (est), contrôlée en grande partie par l'EI. Et, au cas où il s'emparerait d'Al-Koum au nord de Palmyre, il arriverait à la lisière de Raqa, principal fief du groupe jihadiste. Le commandement militaire syrien a affirmé que Palmyre serait «la base à partir de laquelle s'étendront les opérations contre le groupe terroriste, notamment à Deir Ezzor et Raqa (nord)», le but étant de «mettre fin à l'existence» de l'EI en Syrie. Le ministre syrien de la Défense, Fahed Al-Freij, a qualifié la reprise de Palmyre, surnommée la «Perle du désert», d'étape essentielle en vue de la «victoire finale» contre l'EI, qui contrôle toujours de vastes territoires dans le pays en guerre. Les forces prorégime vont en outre chercher à déloger l'EI de la localité d'Al-Alianiyé, au sud de Palmyre, pour avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les jihadistes.